Mercredi 3 juillet, notre amie Myrtho Herrera-Bruschi m’annonçait par mail le décès à 97 ans de Rebecca Arrouas (née Botbol). J’ai transmis le mail à JP Bourdais pour publication, sur le site, de cette disparition, mais Jean-Pierre n'a peut-être actuellement pas accès à ses mails.
C’est la raison pour laquelle j’interviens ce soir sur Adafès car il me paraît important de rendre hommage à Rebecca Arrouas.

Rebecca Arrouas était à l’origine de la création d’Adafès le 8 février 1946 avec Yvon Politi, Henri Barraux, Henri-Jean Manière, Lucien Grandin et quelques autres.
Le premier objectif de l’association était la construction d’un monument à la mémoire des morts du lycée, professeurs ou élèves tués pendant les combats de la guerre 1939-45

Mme Arrouas a publié en 1995 un livre, aujourd’hui introuvable, "Rebecca, française du Maroc" dans lequel elle raconte sa vie à Fès et en particulier comme professeure de musique pendant une trentaine d’années. Beaucoup des « anciens » d’Adafes ont été ses élèves.

Françoise Hecq dans sa présentation du livre écrit « musicienne,autodidacte, concertiste, elle fut aussi une pépiniériste d'éveil musical pour les enfants pauvres du mellah comme pour ceux des quartiers riches. Dans un enthousiasme jamais démenti. Qu’elle ait été et soit encore, dans les mémoires d'aujourd'hui, une personnalité musicale ne cesse de l'étonner.

Une grande dame vient de disparaître et la mémoire de Fès est amputée.

Merci Georges pour ton mail. Je n'ai pris connaissance du mail très trad (péripérie d eretour de Fès ...).
Hommage rendu à cette grande dame.
[adafes.com]

Jean-Pierre, Georges,
Merci à vous deux pour cet hommage rendu à une grande dame. Amicalement.
Jean-Mi

Bonjour Jean-Michel,

Merci pour tes compliments. Nous restons droit dans nos bottes comme dit le dicton et il était normal de rendre cet hommage à une des nôtres qui de plus a traversé dans sa vie une période exceptionnelle au Maroc dans un contexte mondial bouleversant.
Avec mes amitiés

Pour ajouter une petite pierre à cet hommage, je me rappelle avoir découvert par hasard dans le livre "Persépolis" de Marjane Satrapi une page où elle évoque sa rencontre avec Mme Arrouas.
Alors jeune exilée iranienne inscrite au lycée français de Vienne en Autriche, elle avait pour prof de maths Yonnel le fils de Rebecca.
Ce dernier l'avait invitée chez lui alors que Rebecca y séjournait.
Marjane Satrapi évoque l'écoute et le réconfort que lui avait alors accordés Mme Arrouas.
Encore une belle rencontre !
Amitiés fassies