Date: ven. 20 mars 2009 11:12:46
J'ai trouvé dans «le bulletin du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc » de mai 1912 un article concernant le Capitaine Jacques de Lesparda, dont je vous fais un résumé.
Jacques de Lesparda est né le 2 mai 1875. Il fait ses études au collège Stanislas, entre à Saint-Cyr en 1895 et est nommé sous-lieutenant à Tours au 32ème régiment d'infanterie en octobre 1897.
Après l'école de guerre en 1903, breveté d'état major, il débarque en Algérie dans les premiers jours de janvier 1906. Attiré par le Sud-algérien il est rapidement affecté à Aïn-Sefra, où il se trouve tout de suite aux prises avec les questions marocaines sous la direction du général Lyautey qui l'honore de son amitié.
De Lesparda participe à des reconnaissances au Sahara et dans le Haut-Guir. Il sera déterminant dans la prise de Bou-Denib en 1908 grâce aux croquis et aux relevés qu'il avait fait du ksar et de ses abords. Après l'occupation de Bou-Denib il faut se maintenir et organiser le pays: de Lesparda comme officier d'état-major est en charge du ravitaillement du poste et de sa défense éventuelle. Il se montre un collaborateur habile, apprécié pour son intelligence et ses qualités relationnelles.
A la fin de 1908, il est inscrit au tableau d'avancement pour le grade de capitaine et nommé à Mascara. Il occupe ses loisirs en écrivant, sous le pseudonyme de Maisonave, des articles sur les espagnols de Melilla, le Rogui dans la revue « Questions diplomatiques et coloniales ».
En septembre 1909 il quitte à regrets l'Algérie pour Sedan mais le soleil de l'Afrique du Nord lui manque et en 1911 une occasion de partir vers le Maroc s'offre à lui: en août il est nommé à Fès officier d'état-major de la mission militaire française à Fès.
Il apprécie peu les fonctions sédentaires et dès le mois de décembre il obtient et prend le commandement d'un tabor.
Il acquiert de suite d'excellents résultats et il est très fier de ses hommes qu'il avait entraînés jusqu'à l'assaut à la baïonnette dans l'affaire de Sefrou.
Son tabor, le tabor d'infanterie n° 6, est d'ailleurs resté fidèle lors des émeutes de Fès et c'est dans la rue que de Lesparda est tué par des mutins.
Voilà donc quelques informations supplémentaires sur le capitaine Jacques de Lesparda. Je ne sais pas sur quels critères il a été décidé de donner son nom à une rue de Fès. D'autres officiers ou civils ont été tués lors de ces émeutes et tous n'ont pas eu leur nom donné à une rue ou à un fort.
Je rajoute que si quelqu'un est intéressé par la totalité de l'article (environ 1 page) je peux la scanner et la lui envoyer.
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2 modifications. Plus récente: 17/05/15 21:18 par georges-michel.