ON INAUGURE RUE SAMUEL BIARNAY

Lu dans le Courrier du Maroc du 16 juin 1954

"La rue Biarnay est une des plus anciennes de notre ville européenne que l'on commença par appeler du nom de la Casbah (séjour d'été du Sultan ) « Dar Debibagh », traduction : la maison du petit tanneur.

Rue Biarnay fut d'abord occupée par la petite industrie : atelier de bois et charpente, électricité (qui s'est la première modernisée avec Willien), boulangerie de M. Georget, cinéma Bijou de M. Tosi, et, premier marché municipal d’alimentation, sous un hangar à peu près en face de la miroiterie Botbol.
Le Roi de la bière à l'angle ouest, le coquet restaurant du Coq d’Or, les vastes établissements de M. Willien, transformèrent cette partie de la rue ; une droguerie enfin inaugurée hier par les frères Antolinos, apporte une couleur très « avant-garde » avec sa devanture gaie, alerte, hautes lettres sur vitrail, faïences jaune et noir, pimpante comme la robe d'été d'une jouvencelle, éclairage néon.


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C'est un véritable embellissement pour cette rue que nous fêtions hier soir le verre en main, avec nos hôtes M. Louis Antolinos, dont le magasin de peinture rue d’Anjou, essaime, on le voit et fait des petits ! et M. Jean Antolinos, dont tout Fès applaudissait il n'y a guère, la diction et la voix, lors de la représentation Dysnel, où il jouait dans les « Noces de Jeannette », puis le véritable talent dans le rôle principal de la pièce « A souffert sous Ponce Pilate ».

Madame Louis Antolinos et Jean Antolinos, tiendront désormais ce beau magasin dont les vitrines sont aguichantes de tant de couleurs et coloris alternés : parfumerie, laques, articles de ménage, etc.. Nos voeux donc pour cette nouvelle maison de commerce dont l’équipement et le décor montrent le souci d’embellissement de la ville".

Quelques éléments concernant la rue Biarnay.

On voit sur la carte postale, au bout de la rue,sur le côté gauche un bâtiment blanc, qui fait l'angle avec le boulevard Poeymirau : au rez-de-chaussée la Boulangerie Georget, qui s'est appelé au début Boulangerie Patisserie Parisienne, puis Boulangerie Patisserie française ( Mme Veuve Georget) sur les annuaires de 1955 et de 1960, au 34 rue Samuel Biarnay.

L'Atelier Willien évoqué plus haut était au 19 : Électricité, autos-ateliers

La Miroiterie Botbol, fondée en 1921, également appelée Miroiterie Fassie ( maison Charles Botbol) était au 58-60 de la rue.

Le restaurant du Coq d'Or (MM.Conglu Louis et Chevalier Pierre propr.) au 27.

Le Roi de la Bière ( Vve Arlandis) fait l'angle avec le Boulevard Poeymirau.

Enfin la nouvelle droguerie qui s'appellera Droguerie de l'Art est au 23 rue Samuel Biarnay

La boulangerie-patisserie parisienne, à l'angle de la rue Biarnay et du boulevard Poeymirau


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Micheline nous donnera peut-être quelques informations sur l'histoire de cette boulangerie

Bonjour
En effet je ne suis pas d'accord avec cet article !!!!
La photo est celle de la Boulangerie Bertheau ( Boulangerie Parisienne ) à l'angle du Brd Poeymireau et de la rue Pierre LOTI? Face au Bijou Palace !!!! et rachetée ensuite par Mr Péralez !!! Je la connais d'autant plus que mes parents ont loué à Mr Bertheau,la moitié du magasin pour y vendre nos Pâtisseries de 1935 à septembre 1936 avant de nous installer au Brd du 4ème Tirailleurs !!!!
Georget avait le four et le magasin tout en haut de la Rue Samuel Biarnay qui montait à l'Avenue de Sefrou!!!!!,en bas à l'angle du Brd Poeymireau,il y avait au coin à Gauche,le Roi de la Bière ( Mme Arlandis) et à Gauche,l'Hotel Central ( Mme Granado) et le Café des Sports !!!!je connaissais bien la rue,ma grand mère y habitait de 1936 à 1938,juste en face de chez Georget !!!!
C'est bizarre que cet article paru en 1954 n'ai pas fait l'objet de rectificatifs!!!! Amitiés Micheline

Merci Micheline pour ces précisions.

Je me souvenais que tu m'avais dit un jour que tes parents avaient loué une partie de cette boulangerie qui faisait l'angle avec le boulevard Poeymirau et la rue Loti/Biarnay. Je savais que tu saurais rétablir l'histoire de la boulangerie !!

La partie de la rue Biarnay entre le Boulevard Poeymirau et la rue Cuny s'appelait Biarnay ou Pierre Loti selon les plans.

Le début de la rue Biarnay était situé route de Sefrou

La carte ci dessous montre l'angle rue Biarnay /route de Sefrou

Cette maison existait encore il y a 3 ou 4 ans. Peut-être même actuellement mais je n'ai pas fait attention lors de mes derniers passages à Fès


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VII ème FOIRE DE L'ARTISANAT DE FÈS MAI 1940


Après quelques semaines d’hésitation, compréhensible dans le contexte de l’époque, le Comité de la Foire, en parfait accord avec la Résidence générale et les autorités locales, a décidé de continuer la tradition des Foires artisanales , dont le général Lyautey, en 1916, en pleine guerre, avait inauguré le cycle des manifestations de « tactique économique ».

La Foire artisanale de Fès, pour des raisons que j’ignore, s’est tenue dans les jardins de Bou-Jeloud. Jamais cadre plus charmant ne fut offert pour une manifestation artisanale.

« C’est dans ce délicieux jardin, où coulent des eaux vives, où s’épanouit la flore marocaine, où embaument les jasmins, les rosiers de Bagdad, les orangers … que s’abriteront les stands de nos artisans. L’art dans un décor de fleurs. Quel symbole encourageant ! » Progrès de Fès. mai 1940


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Inauguration de la Foire de Fès. Arrivée du Sultan et du Général Noguès

Pour donner une solennité particulière à cette Foire artisanale du temps de guerre, c'est sous les auspices d’une inauguration impériale que c’est ouverte la VII ème édition de la Foire de Fès : S.M. le Sultan et le Résident général, assistés des vizirs, des fonctionnaires du Maghzen, des autorités civiles et militaires de la région ont parcouru les allées du jardin de Bou-Jeloud et les stands des artisans voulant démontrer que malgré la guerre et les désordres qu’elle entraîne, le Maroc est calme, le Maroc travaille.

Sur le cliché entre le Sultan et le Général Noguès on aperçoit le Prince héritier, futur Roi Hassan II.

LES JOURNÉES "HISTORIQUES" DE FÈS . MAI 1940


En mai 1940, la ville de Fès a vécu des journées mémorables, que certains n’ont pas hésité à qualifier d’historiques.

S.M. le Sultan Sidi Mohammed Ben Youssef et le Résident général Noguès, entourés des différentes notabilités locales, civiles ou militaires, du monde musulman ou français ont inauguré la nouvelle Médersa de Seffarine, posé la première pierre de la nouvelle bibliothèque de Qaraouiyine et de l’Internat du Collège Moulay Idriss et inauguré la VII ème Foire artisanale.


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Arrivée du Sultan et du Résident général place Seffarine à Fès

Ces différentes manifestations ont attiré une foule enthousiaste qui s’efforçait spontanément ou non, d’exprimer sa joie, son contentement, son allégresse. Les rues de la médina que devaient emprunter le cortège officiel étaient décorées de manière somptueuse, les boutiques et échoppes richement parées de cotonnades, de brocards et autres étoffes soyeuses aux couleurs chatoyantes.

Nous sommes ici sur la place Seffarine, où précédé de la garde noire, le cortège officiel, en automobile, fait son entrée au son des trompettes. Le parcours en voiture dans les ruelles étroites de la médina a dû troubler la sérénité de plus d’un artisan ou commerçant !

Il s’agissait par ces cérémonies grandioses de montrer que malgré la guerre, l’oeuvre de la France au Maroc se poursuivait, que ses promesses de respecter l’Islam et ses traditions ne sont pas un vain mot. Le choix d’inaugurer en même temps la nouvelle Médersa Seffarine et de poser la première pierre de la nouvelle bibliothèque de la Qaraouiyine et de l’internat du collège Moulay Idriss est l’affirmation de la volonté de préparer l’avenir sans sacrifier le passé. C’est aussi manifester publiquement des sentiments réciproques de dévouement à l’union franco-marocaine.

DAÏET AOUA OU DAYET AHOUA


Qualifié de « Saphir serti d’émeraude » par F. Escolano dans un article de la revue « Fishing-Club de Fès et la truite de l’Atlas », n° 12 mai 1952, Dayet Aoua est le lac le plus proche de Fès, situé au Sud-Ouest à un peu plus de 40 km.

En 1930, Michel Kamm -père- écrit concernant la région d’Immouzer et « son » lac : « cette région s’apparente étroitement aux paysages des Vosges en Alsace, et quelle plus belle démonstration peut en être faite que de rappeler aux excursionnistes de la Schlucht par Munster, le spectacle merveilleux de Schwartzsee, du lac noir et aussi du lac blanc »


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Le cliché ci-dessus date du milieu des années trente ; à cette époque le lac n’a qu’une trentaine d’hectares et la nappe d’eau est peu profonde en hiver et d’un étiage à peu près nul en été. En 1944, un barrage précaire porte la superficie du lac à 90 hectares environ, barrage renforcé en 1947 par une construction en béton qui aboutit à une étendue d’eau de 160 hectares gagnés pour l’essentiel sur des marécages.

Le lac, régulièrement empoissonné à cette époque, est riche en brochets, black-bass, gardons et rotengles, carpes et tanches. Une route d’une douzaine de kilomètres fait le tour du lac et l’ombrage des nombreux peupliers ou saules pleureurs abrite les pique-niques des familles fasi à la recherche d’air frais et vivifiant quand il fait 40 °C à Fès. Dayet Aoua est à 1 500 m d’altitude.

Le « Chalet du lac », offre à ceux qui ne veulent pas se contenter du repas tiré du sac, la possibilité de prendre leur repas dans un cadre agréable et réputé pour la qualité de sa cuisine ; au début des années 1950 des chambres confortables et plus nombreuses ont été ajoutées.

Nous sommes nombreux à avoir des souvenirs des journées passées au lac - Daïet Aoua,mais aussi Daïet Iffer, ou Daïet Iffrah -. Un classique des week-ends à partir du printemps.

Bonjour, je suis nouveau ici, très bel article et image du circuit de Fes.
Auriez-vous avec un peu de chance des images de la course de 1955?
C'est pour aider à la restauration de la voiture qui a gagné et en dehors d'une publicité Renault et ce message, je n'ai rien trouvé, comme si cette course n'avait pas existé.