Date: dim. 2 novembre 2014 15:16:45
LES SOUKS
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Cliché du Service photographique de la Résidence générale, vers 1930
« Les souks soigneusement abrités de « mamounis » filtrant le soleil, surprennent par leur jour dansant, par cette foule de chleuhs aux vêtements couleur de leurs montagnes contrastant avec les femmes berbères dont les foulards éclatants donnent une note vibrante à cette masse d'allure uniforme ».
Denise Quesnel. Revue Nord-Sud. 1933
« … avant d'aller au marché, nous nous arrêtons au souk, nous y retrouvons ces mêmes boutiques juives qui ont le talent de faire une encyclopédie de marchandises dans un mètre cube d'espace ».
Pascale Saisset. « Les heures juives du Maroc ». Éditions Rieder 1930
« … Protégés du soleil par des claires-voies de roseaux ou de branchages, ces souqs sont bien entretenus et constamment nettoyés. Dans leurs petites échoppes surélevées les commerçants débitent des tissus, des soieries, des cotonnades spéciales grossièrement brodées de dessins aux couleurs éclatantes qu'affectionnent les femmes berbères. Les épiciers, une soixantaine environ dont huit importants, vendent du sucre, du thé, des bougies, différentes épices, et les beqqala du savon, de l’huile, du beurre et du miel, fabriqués sur place. La farine se trouve dans des boutiques à part, de même que les fruits secs, figues, dattes et raisins. Toutes les marchandises viennent de Fès où les petits commerçants vont deux fois par semaine, le lundi et le jeudi, acheter ce dont ils ont besoin, lorsqu’ils ne chargent pas simplement des âniers d’effectuer les achats pour leur compte … Les poids et mesures dont on se sert ici sont spéciaux et diffèrent sensiblement de ceux en usage dans la capitale ».
De Périgny. « Au Maroc, Fès la capitale du Nord » Pierre Roger et Cie éditeurs. 1917
« Le bazar de Sfrou est important et les boutiques y sont nombreuses ; bon nombre de commerçants portent le turban vert des Derqaoua et relèvent de la branche de cette confrérie installée dans la zaouia de Mdaghra, au nord du Tafilelt. Le principal commerce de la ville est celui des laines, qui s'expédient par Fès. C'est à Sfrou que viennent s'approvisionner les tribus berbères du voisinage, et surtout les Aït-Youssi ; les juifs du mellah s'en vont jusqu'à la Moulouya visiter, comme colporteurs, les marchés locaux».
Eugène Aubin « Maroc d'aujourd'hui ». 1904. Armand Colin