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Fès et sa région :  Forum ADAFES
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: mer. 13 août 2014 23:01:19

TANNERIES À FÈS 2


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Photographie anonyme et non datée,(marquée au dos d'une étoile verte à cinq branches et numérotée R 820). Probablement des années 40

Bassins et fosses couvrent l’aire de la tannerie. (seules les fosses sont visibles sur la photo)

Les bassins sont des bassins à l’eau claire et il en existe deux sortes:

- le bassin d’eau claire de grande dimension (3m x 2,5m) et d’environ 1 m de profondeur. Il est utilisé pour le « reverdissage » des peaux: « traitement » initial où l’on trempe les peaux pour les débarrasser des impuretés, du sel employé pour la conservation; cela les fait également gonfler pour faciliter les opérations suivantes.

- le deuxième bassin - le merkel - bassin d’eau très claire et souvent courante à Fès qui sert au rinçage des peaux après qu’elles aient subi différents traitements ( étirage, arrachage des poils ou épilage, passage dans le bain de chaux) et avant les différents bains. Les peaux repassent aussi dans le merkel entre les bains pour éliminer toutes traces du bain précédent.

Les fosses sont également de deux types :

- les "pelains" ou fosses à chaux : rondes ou rectangulaires (sur la photo) d’une profondeur de 60 centimètres environ, avec sur les parois des renfoncements à différentes hauteurs qui servent de points d’appui aux ouvriers quand ils se baissent pour plonger ou retirer les peaux. Les bains de chaux sont de différentes natures et les opérations durent de quelques jours à trois semaines en fonction de la qualité de la peau et de l’usage auquel elle est destinée.

- les "qsari", fosses rondes de 1m de profondeur et de 0,80m à 1m de diamètre. Chaque fosse peut contenir de 30 à 50 peaux de chèvre ou de moutons. Dans ces fosses les peaux subissent l’action de bains successifs et variés : bains de zbel ou de fiente de pigeons, bains de son, bains de tannin. Ces bains ont une durée de 3 ou 4 jours à plus de 10 jours selon les peaux , la température et les saisons. Entre chaque bain il faut purger, par un lavage à l’eau claire, les peaux du traitement précédent.

Après les bains il reste encore la teinture ! opération effectuée par les tanneurs eux-mêmes. Et après la teinture, les différentes opérations d’assouplissement des cuirs.

La peau ainsi tannée et corroyée, rendue souple et résistante, peut désormais être livrée à la vente et être transformée. Cette longue succession d’opérations peut prendre 4 à 6 semaines.

Pensez-y quand vous marchandez vos articles de cuir, si vous êtes sûrs qu’ils sont vraiment en cuir et fabriqués à Fès ! même si je suis certain que ce n’est pas le tanneur qui bénéficiera du juste prix.

Pièces jointes: Tanneries 2 A.jpg (488.3KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: jeu. 14 août 2014 00:02:42

TANNERIES À FÈS 3


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Photographie anonyme et non datée,(marquée au dos d'une étoile verte à cinq branches et numérotée R 843).Probablement des années 40.

Les fosses à chaux sont groupées dans un espace assez restreint, côte à côte, en parallèle séparées par une cloison d’une trentaine de centimètres qui constitue le chemin de circulation des ouvriers.

Les fosses sont en maçonnerie assez grossière, crépie par la chaux des bains.

Sur le cliché, deux ouvriers manipulent à la perche des peaux, au dessus des fosses à chaux.

Le métier est ancien - on dit qu’il remonte à la fondation de Fès et il y aurait même à la tannerie du Gerniz, la plus ancienne de Fès, une auge dans laquelle Moulay-Idriss faisait boire sa mule - et les conditions de travail sont toujours particulièrement pénibles surtout pour ceux qui travaillent dans « l’aire découverte ».

En toute saison, à moitié nus, vêtus d’un pagne de tissu grossier, ces ouvriers doivent passer des heures dans l’eau plus ou moins froide, piétiner pendant des heures des peaux dans des bains de fiente, ou les fouler au pied dans les « merkel » pour leur faire dégorger la chaux qui brûle les jambes.

Pièces jointes: Tanneries 3 A.jpg (449.8KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: jeu. 14 août 2014 23:14:48

DAR MENEBHI / COLLÈGE MUSULMAN

Le palais a été construit par El Menebhi, ancien ministre de la guerre du Sultan Moulay Abd El Aziz. C’est là que descendit le général Lyautey le 24 mai 1912 lorsqu’il vint à Fès pour la première fois.

Fès est l’objet d’attaques très violentes, de la part des tribus voisines en révolte qui pénètrent dans la médina. Devant la gravité de la situation, Lyautey le 28 mai fait prendre toutes les dispositions au cas où Dar Menebhi serait pris par les insurgés: il fait rassembler tous les documents, archives,uniformes etc … et disposer autour des bidons de pétrole pour tout détruire si nécessaire

Il monte alors avec une partie de son état-major sur la terrasse du bâtiment et, sous la nuit étoilée, s’adressant au poète et capitaine Alfred Droin lui dit « Maintenant, mon petit, dis-nous des vers »! Droin récite alors des poèmes de son recueil «  la jonque victorieuse » dont il continuera la lecture à table pendant le repas, tandis que les tirailleurs et l’officier de quart faisaient le coup de feu sur la terrasse !!

Finalement Gouraud rétablira la situation et le 29 mai au matin les assaillants se sont retirés.


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La photo, non datée et non signée est intitulée « intérieur du collège musulman » ce qui laisse penser qu’elle a été prise entre fin 1912 et octobre 1915, où le collège Moulay Idriss s'installe temporairement à Dar Caïd Mac Lean. Dans ce cas le cliché doit être de Joseph Boushira

On remarque la richesse décorative de cette vaste demeure. La salle de classe avec les deux fenêtres s’ouvre par cette porte monumentale et ouvragée sur le patio. Un décor qui donne envie de redoubler

Pièces jointes: Palais Menhenbi a .jpg (447.7KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: ven. 15 août 2014 17:06:08

RUELLE, QUARTIER KARAOUIYINE


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Cliché Joseph Boushira vers 1920 légendée rue de la grande Mosquée Karaouine



André Chevrillon dans « Un crépuscule d’Islam » Hachette 1906, parle ainsi des ruelles « sans lumière et sans vie » :

« A dévaler par ces tranchées pleines de silence et d’ombre ancienne, on se sent descendre dans la profondeur du passé, dans la paix d’un passé qui s’est endormi là …. le temps ne semble plus couler. Une paix indicible y demeure, l’avant-goût de l’éternel, comme dans une crypte où le jour ne pénètre qu’en rais de lente poussière bleue ».

Pièces jointes: 01 Ruelle.jpg (322.8KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: ven. 15 août 2014 17:45:41

FÈS VUE D'UNE TERRASSE DE DAR BEN SLIMANE


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Cliché Service photographique de la Résidence 1929. N° 442 « Vue d’une terrasse du Dar Ben Slimane »

« Quand il montait à la terrasse, Namouss se plaisait à contempler sa ville. De son promontoire il pouvait reconnaître les minarets de la plupart des mosquées prestigieuses. Son regard se portait sur les bordjs du sud, du nord et au-delà, vers la forêt des oliviers accrochés aux contreforts des collines qui fermaient l’horizon. Il restait absorbé par le spectacle des volutes de vapeur qui dansaient lentement au-dessus du damier des maisons et tendait l’oreille à la vaste rumeur montant des ateliers et des rues marchandes. Couronnant ce tableau, le ciel lui offrait une autre perspective de digressions visuelles, une toile qu’une main heureuse peignait en continu, usant de couleurs dont Fès avait le secret … ».

Abdellatif LAÂBI. « Le fond de la jarre » Gallimard 2002

Pièces jointes: 01 442 Vue .jpg (338.7KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 7 septembre 2014 23:29:39

FONDOUK NEJJARINE


Le fondouk Nejjarine ou fondouk des Menuisiers a été construit par l'amin Adiyel au début du XVIII ème siècle ; comme beaucoup de fondouks de Fès il était destiné au négoce et au dépôt de marchandises (d'autres fondouks sont destinés à loger bêtes et gens de passage).

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Cliché n°419 Service photographique de la Résidence 1929


On remarque la cour relativement étroite et les deux étages, ce qui le distingue des fondouks-caravansérails généralement plus vaste et à un seul étage.

La cour sert de lieu de passage et d'entrepôt provisoire pour des marchandises non encore déballées. Les pièces qui donnent sur la cour au rez-de-chaussée et sur les galeries des deux étages sont louées, individuellement, par des commerçants, grossistes ou demi-grossistes. Il n'y avait pas d'artisans dans le fondouk Nejjarine.
Quelques commerçants juifs possédaient des pièces dans ce fondouk.

Longtemps laissé à l'abandon, il fut, en partie, utilisée comme commissariat dans les années 1940.

Après l'indépendance le fondouk Nejjarine servit, pendant quelques temps, de logement aux tolbas de la Karaouiyine.

Il a été restauré à partir de 1990 (travaux pendant près de dix ans). Il abrite désormais un Musée des arts et métiers du bois géré par la Fondation Mohammed Karim Lamrani du nom du mécène qui a financé les travaux.

Pièces jointes: Fondouk Nejjarine.jpg (381.2KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: lun. 8 septembre 2014 22:53:55

RUELLE

Lorsqu'on s'est rassasié de couleur et de mouvement, on prend les ruelles étroites … C'est là que Fès a son visage le plus fermé. Très vite les passants deviennent plus rares tandis que la rumeur des souks s'éloigne …


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Photographie anonyme et non datée, mais issue d'un service officiel (marquée au dos d'une étoile verte à cinq branches et numérotée R 825) vers 1940

… On finit par oublier la crasse luisante des murs, les invraisemblables odeurs, qui semblent vieilles comme la ville elle-même et qui arrivent, en suffocantes bouffées, d'une porte entr'ouverte dans l'ombre ou du fond d'une impasse sordide. On ne voit plus que les jours à la Rembrandt dans d'étonnantes symphonies de gris et d'ocres …

Henri Terrasse. Maroc Villes impériales. Fès

Pièces jointes: Ruelle médina.jpg (219.5KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: mar. 9 septembre 2014 22:35:25

SOUK

Des deux côtés de la ruelle sont rangées de minuscules boutiques, rectangulaires, toutes pareilles et qui s'ouvrent un peu au dessus du sol. La porte de ces magasins s'ouvre dans le sens de la largeur, un volet qu'on soulève et qu'on retient avec une barre de fer ou de bois et l'autre volet qu'on rabat sur le devant du magasin. Ce sont les boutiques traditionnelles.


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Photographie anonyme et non datée, mais issue d'un service officiel (marquée au dos d'une étoile verte à cinq branches et numérotée R 780) vers 1940

Sur la photo on aperçoit sur le volet du bas deux renforts en bois qui servent de marche au commerçant pour grimper dans sa boutique souvent en s'aidant d'une corde qui pend depuis le plafond.

Dans chaque magasin, le marchand est accroupi ou assis en tailleur sur son tapis, à un mètre environ au-dessus du niveau de la rue. Il attend le client, qu'il sollicite rarement.

Le souk est en général divisé en rayons, où l'on ne vend qu'une seule espèce de marchandises, ici des bijoux, là des babouches ou des burnous, des cuivres ou des poteries.

Cette division relativement stricte des marchandises était surtout vrai avant l'arrivée du tourisme de masse mais on la retrouve dans les petits quartiers en dehors des axes de descente que constituent les deux Talâa et souvent le souk a le nom du principal produit que l'on y vend.

Une sorte de toit tressé en osier qui repose sur une structure en bois protège commerçants et clients du soleil. Un cep de vignes centenaire laisse courir une treille sur cette toiture d'osier qui favorise les jeux de lumière et donne à la ruelle cette atmosphère si particulière.

Pièces jointes: Souk Talaa.jpg (245.2KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: mer. 10 septembre 2014 22:13:59

RUINES DES TOMBEAUX MÉRINIDES

Il faut en fin de journée, venir sur les pentes qui avoisinent le borj Nord ou les tombeaux des Mérinides, au bord de profondes carrières.


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Cliché Boushira, Photographe à Fez . Vers 1930


« Dans le grand silence qui règne en ces lieux déserts, la rumeur de la ville se perçoit librement. C'est une mélodie complexe, un bruissement de pas et de voix sur lequel viennent se détacher, en pointes légères et nettes, le son clair des enclumes ou les aigres cymbales des batteurs de cuivre. Tout cela compose un chant léger, à peine ondulé ; on dirait la respiration de la cité ».

Henri Terrasse. Maroc. Villes impériales. Fès. 1937

Pièces jointes: 01 Tombeaux mérinides.jpg (344.9KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 11 octobre 2014 15:19:40

TOMBEAUX MÉRINIDES

Les tombeaux de la colline d'El Qolla, connus sous le nom de Tombeaux Mérinides, qui dominent la Médina de Fès sont, après l'établissement de la dynastie mérinide et la fondation de Fès-Jdid, une des trois sépultures royales mérinides avec le Chellah près de Rabat et la Jama Kbir à Fès-Jdid.

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Photographie anonyme, non datée mais autour 1920

La colline d'El Qolla, fut la principale nécropole royale de 1361 à 1466 et la dernière des nécropoles mérinides sur laquelle se dressent encore les deux tours carrées des Tombeaux des Mérinides. (La colline voisine sur laquelle fut édifié le fort Chardonnet avait été utilisée déjà comme lieu de sépulture pour de grands personnages de la cour mérinide. Voir photo précédente).

Ces tombeaux sont aujourd'hui en ruines, mais on peut encore apercevoir des restes de frises et des motifs en plâtre sur les tours carrées (cf photo) mais la pluie a ruiné cette magnifique dentelle qui recouvrait les parois des tombeaux ; plus rien ne subsiste des panneaux de bois sculpté.

« Les injures du temps et des hommes, le dédain affiché par les dynasties postérieures envers les souverains qu'elles venaient de supplanter, les troubles intérieurs qui firent souvent de ces tombeaux des réduits pour la défense, toutes ces causes ont conduits ces monuments à l'état de délabrement dans lequel nous les voyons aujourd'hui ». Henri Bressolette 12 mars 1950 Courrier du Maroc

Pièces jointes: Tombeaux mérinides 01 a.jpg (408.3KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 12 octobre 2014 21:38:06

VUE SUR LE MELLAH, BAB LAMER ET LES RUINES DU BORJ EL-MAHRÈS


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Cliché anonyme et non daté mais autour de 1920 compte tenu de l’état des constructions du Mellah et de la porte sur le rempart )



On distingue de gauche à droite, les remparts de Dar el-Maghzen, la Casbah des Djabalas, la nouvelle porte ( Bab Mehalla ou nouvelle porte de Dar Debibagh) qui permet de relier le Mellah et Fez ville-nouvelle, le rempart de Bab Lamer, et les nouvelles constructions du Mellah, dont le dispensaire et le bureau de bienfaisance israélites.

Les ruines, à la pointe sud-ouest du Mellah sont celles du borj el-Mahrès (appelé parfois le « fort brisé » ) bombardé, sous le règne de Moulay Abdallah, par le gouverneur Hamdoun er-Roussi « ennemi »  des habitants de Fès.

On remarque, sur la droite le premier des élégants aqueducs de l’égout collecteur : esthétique et très léger avec sa voute d’une vingtaine de mètres, ajourée de plusieurs arcs en plein cintre, il permet de faire passer les eaux polluées au dessus de la branche de l’oued Fès, qui après avoir longée Bab Lamer et l’ancien borj el-Mahrès ira alimenter tout un quartier de la rive droite.

Pièces jointes: Vue sur le mellah 2.jpg (346.1KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: ven. 17 octobre 2014 22:49:46

DAR DEMANA

Aussi appelé Dar el-Ouazzani
Dar Demana est une des plus anciennes et des plus renommées demeures de Fès. Elle est remarquable par son " menzeh" qui est ici une véritable tour d'angle d'une hauteur inhabituelle et qui permet de jouir d'une vue imprenable sur la médina et les montagnes environnantes


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Cliché 375 du Service photographique de la Résidence générale 1929, intitulé « Intérieur marocain ». Il s'agit de l'antichambre donnant sur le riad.

Au temps des sultans mérinides - certaines hypothèses évoquent une fondation plus ancienne - le vizir Demnati fit édifier une luxueuse demeure dans le quartier d'Aïn Azliten, qu'il aurait offerte, dit-on, à un membre de la famille Ouazzani en reconnaissance de la guérison de sa fille.

Après que le vizir Demnati eut fait don de son palais aux Chérifs Ouazzani, ceux-ci firent de l'ancienne résidence vizirielle un lieu d'asile et de secours pour certains déshérités de la médina, en y accueillant notamment les femmes abandonnées ou maltraitées par leurs maris, d'où l'appellation qui fût alors donnée au nouveau Dar el-Ouazzani, et qu'il a conservé jusqu'à ce jour : Dar Demana « Demeure providentielle » ou aussi « Maison où la sécurité est garantie »

Pièces jointes: Dar Demana 1.jpg (383.3KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 18 octobre 2014 23:03:38

ENTRÉE DE LA MÉDERSA BOU ANANIA

La médersa, qui portait originairement le nom de Muttawakkiliya, est désignée aujourd'hui sous le nom de Bou Anania, en souvenir de son fondateur.

L'entrée principale de la médersa se trouve dans le grand Talâa ; elle est pourvue d'une entrée secondaire sur le petit Talâa.


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Photographie signée Bouhsira, probablement dans les années 1920


Le portail d'entrée sur le Talâa Kbira est protégé d'un auvent de grandes dimensions. Une fois franchi ce portail un escalier, aux marches couvertes de zelliges et bordées de marbre blanc, donne accès à la médersa, dont les bâtiments entourent une cour qui a la forme d'un carré presque parfait. Elle est pavée de dalles de marbre blanc et au centre un bassin – que l'on aperçoit sur le cliché – lui aussi en marbre blanc sert aux ablutions rituelles.

On distingue – ou on imagine ! - la dérivation d'un bras de l'oued Fès qui coule à découvert en bordure de la salle de prières dont on voit l'une des trois grandes baies.

On remarque dans l'entrée les panneaux de plâtre gravé, d'un magnifique travail et la barrière en moucharabieh, fixée entre les piliers, qui sépare la galerie de la cour. Des tolba ont quitté leurs modestes cellules d'étudiants et font/prennent la pause sur les marches !

Pièces jointes: Entrée Bou Anania 1.jpg (321.7KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 19 octobre 2014 22:42:50

TRONC DU SANCTUAIRE DE MOULAY IDRISS (1)


Le grand saint musulman, fondateur et patron de la ville de Fès est l'objet d'un culte général parmi les musulmans au Maroc.


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Cliché Joseph Bouhsira, autour de 1920

On voit ici, dans une ruelle sacrée qui longe le sanctuaire, le riche décor de faïences polychromes, de plâtre sculptés et de bois ouvragés qui recouvre les murs autour du tronc

C'est dans ce tronc, dont on aperçoit l'orifice circulaire au centre d'un panneau de moucharabié - usé par le baiser des fidèles – au dessous d'une fenêtre ogivale fermée par une grille de fer, que les fidèles déposent leur offrande en argent, partagé ensuite entre les chorfas descendant du Saint Idriss.

Des malades et des mendiants attendent au dessous la guérison du Saint ou l'aumône du passant.

Parfois un marchand de plantes médicinales attend également, assis dans un coin, espérant que la baraka du Saint renforcera les pouvoirs de ses plantes. Reste à trouver le client qui partage le même espoir et qui voudra bien se payer un peu de ce remède forcément efficace

Pièces jointes: 034 Tronc My Idriss.jpg (496.8KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 19 octobre 2014 23:05:44

TRONC DU SANCTUAIRE DE MOULAY IDRISS (2)


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Cliché 2 de Joseph Boushira, fin des années 1920

Sur ce cliché on voit que le décor de faïences polychromes est différent.Les deux panneaux latéraux, de part et d'autre du panneau de moucharabié ainsi que le "tablier" sous le tronc ne sont pas les mêmes que sur la photo précédente. La frise sous le moucharabié est elle aussi différente.

Le décor a été simplifié et ce deuxième cliché est postérieur au précédent: j'ai retrouvé dans l'album du commandant Larribe, le " Maroc Pittoresque" datant de 1917, une photo identique au premier cliché et sur la photo ci dessous datée de 1929 le décor est le même que sur ce cliché 2.

Pourquoi le décor a-t-il été modifié ? Notre ami Rachid Haloui pourra certainement nous le dire.

En examinant différentes cartes postales de l'époque on s'aperçoit d'ailleurs que les panneaux latéraux ont été modifiés avant le " tablier" sous le moucharabié.

On distingue bien sur ce cliché l'orifice circulaire du tronc aux offrandes au milieu du moucharabié.

Pièces jointes: 032 Tronc.jpg (492.8KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 19 octobre 2014 23:51:02

OFFRANDE DE 50 PIÈCES D'OR À LA MOSQUÉE MOULAY IDRISS

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Cliché du Service photographique de la Marine nationale.
Voyage au Maroc du Président de la République française Gaston Doumergue.18 octobre 1930

A l'occasion de son voyage à Fès et au cours d'une visite de la Médina le Président a tenu, fidèle à la coutume, à s'arrêter devant le sanctuaire de Moulay Idriss. Les autorités religieuse de la mosquée s'empressent alors d'appeler les bénédictions du ciel sur le Président.

Le Président Doumergue se dit très heureux de venir saluer le sanctuaire et d'affirmer une fois de plus le respect de la France pour la religion du peuple marocain. Gaston Doumergue verse, comme l'avait fait, en 1922, le Président Millerand, une offrande de cinquante louis d'or dans le tronc.

On remarque que le décor en faïences est en 1930 différent de ce qu'il était vers 1920

Pièces jointes: 020 Doumergue 1930.jpg (332.5KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: lun. 20 octobre 2014 22:45:43

INTÉRIEUR D'UNE MAISON JUIVE AU MELLAH

Le mellah est souvent décrit comme un ghetto aux ruelles sombres et sales où s'entassent dans des conditions d'hygiène déplorables des milliers d'habitants.

Mais dans ce quartier vivent également des familles juives fortunées et Pierre Loti dans « Au Maroc » s'extasie sur le charme de certaines demeures du mellah : « des maisons décorées et aménagées dans le goût arabe le plus recherché » dont les propriétaires ressemblent à d'élégants vizirs.

Quelques riches Israélites de Fès ont fait construire par les artisans musulmans de la ville de somptueuses maisons d'habitation.

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Cliché Joseph Bouhsira, vers 1920

Cette photographie représente l'intérieur de l'une des principales chambres dans une maison de ce genre construite au début 1900

Le mobilier est des plus sommaires mais la décoration des murs des plafonds et des parquets est luxueuse sinon élégante.

Alors que les lambris de faïence, de plâtres sculptés, les boiseries sculptées et peintes dans les intérieurs musulmans, allient les motifs géométriques , épigraphiques et floraux, ici il n'y a plus que des motifs géométriques et quelques rares motifs floraux.

Pièces jointes: Riche intérieur .jpg (430.9KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: mar. 21 octobre 2014 14:31:06

RIAD DU PALAIS BATHA


Le palais du Batha fait partie de l'ensemble des palais édifiés sur les terrains de Boujeloud qui étaient exploités en jardin. C'est le sultan Moulay al-Hasan I (1873-1894) qui acheta à la famille Ben Jelloun cette partie du jardin et fit construire le palais du Batha pour en faire un lieu de réceptions solennelles.

Un croquis de Laprade en 1918 est d'ailleurs intitulé « Palais de Boujeloud, Dar el Batha à Fès, grand riad de réception du Sultan ».

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Cliché n°405 du Service photographique de la Résidence générale 1929

Le jardin intérieur de type riad occupe plus de la moitié de la surface de l'ensemble ce qui correspond bien à sa fonction d'agrément et de résidence estivale, d'accueil des hôtes de marque et des réceptions données en leur honneur.

Deux allées - axiale et transversale – définissent en contrebas un jardin de style andalou fait de quatre parcelles rectangulaires plantées d'arbres, d'arbustes, plantes et fleurs. La fontaine centrale, à l'intersection des allées confirme le caractère andalou du jardin du Batha ; centre du jardin, elle est aussi le centre du palais.

Le Musée régional d'Arts musulmans est installé dans le palais du Batha en 1915

Pièces jointes: Riad du Palais Batha.jpg (373.9KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: ven. 24 octobre 2014 15:29:08

MOSQUÉE QARAOUIYINE. PAVILLON AUX ABLUTIONS DANS LA COUR CENTRALE

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Cliché anonyme, vers 1920


« Sous ce gracieux édicule, accolé à la façade orientale de la cour principale, les fidèles viennent faire leurs ablutions avant la prière.

Avec son toit pyramidal à 4 pans en tuiles vertes, ses riches consolettes en bois, ses linteaux sculptés d'inscriptions andalouses et ses décors floraux, ses arcs soutenus par d'élégantes colonnes de marbre blanc, cet édicule est des plus gracieux.

Il constitue un témoin de la belle époque de l'art hispano-mauresque et rappelle assez la décoration de la Cour des Lions à l'Alhambra de Grenade et de quelques unes des médersas du 14ème siècle à Fès même.

Cependant on doit attirer l'attention sur ces colonnes dont le fût est marqué de cannelures verticales, sur ces chapiteaux composites qu'un archéologue pourra comparer et ajouter aux types variés qu'offre la médersa Attarine qui est à quelques pas de là ».

Alfred BEL dans le Maroc Pittoresque "Fès-Meknès et région " Album photographique du commandant LARIBE

Pièces jointes: Mausolée ablutions.jpg (389.4KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: ven. 24 octobre 2014 16:09:47

OUED FÈS À L'INTÉRIEUR DE FÈS EL-BALI


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Cliché anonyme vers 1920

« Cette vue est prise du pont de Bein Lemdoun « Entre les villes » et vers l'aval. En cette partie de son cours dans la ville l'Oued Fès qui sert d'égout collecteur sépare deux quartiers distincts
El-Rmila à droite et El-Blida à gauche, comme il séparait jadis les deux villes opposant leurs remparts jusqu'à l'époque almoravide (Xième siècle de J-C).

En amont et en aval, tout près de ce pont, les moulins sont nombreux et tous d'ancienne construction, comme d'ailleurs aussi les maisons que l'on aperçoit du pont dévalant vers la rivière. Cependant, ici sur la rive gauche, se trouve une construction cubique, aux grandes fenêtres rectangulaires qui a été bâtie par un entrepreneur français pour le « Mejlès el-Baladi » ou Conseil
municipal en 1915-1916 : c'est le nouvel abattoir élevé sur l'emplacement de l'ancien, mais avec un outillage moderne. Il a été inauguré le 9 mai 1916 par le général Lyautey ».

J'ai repris intégralement le texte d'Alfred Bel, qui commente la même photo dans le Maroc Pittoresque. Tome II. Fès, Album de photographies . Documents du Commandant Larribe. Georges Bertrand, Éditeur d'Art. 1917

Pièces jointes: Oued Fès.jpg (384.6KB)  
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Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: mar. 28 octobre 2014 22:11:27

Après plus de cent photos sur Fès, je vous propose une excursion à Sefrou.

SEFROU EN PHOTOS

Nous reviendrons à Fès prochainement ... j'ai encore d'autres photos !

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