Forum ADAFES (Amicale Des Anciens de FES
Faits historiques, photos et cartes postales 
Fès et sa région :  Forum ADAFES
Aller à la Page: 1234Suivant
Page courante: 1 parmi 4
FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 29 mars 2014 16:13:26

UNE PARTIE DU CIMETIÈRE JUIF AU MELLÂH


"Au sud du quartier juif, en face du camp de Dar-Mahrèz sur la pente descendant vers l'Oued Zitoun, se répandent les blancs monuments funéraires du Cimetière Juif, en dehors des anciens remparts Merinides, dont on aperçoit à droite d'imposants vestiges.

C'est dans ce champ des morts que sont enterrés les Israélites de Fès depuis que le souverain Merinide Yacoub ben Abdelhaqq à la fin de notre XIII° siècle, fit construire le quartier Juif ou Mellah sur l'emplacement qu'il occupe aujourd'hui.

Les monuments que l'on voit ici sont en pierre grossièrement taillée et blanchie à la chaux. Ils ont la lourdeur et rappellent même vaguement la forme demi-cylindrique sur socle cubique allongé, de certaines pierres funéraires des Romains. Mais si l'on voulait chercher dans le pays même des origines à ces formes, on trouverait peut-être en très grossier et très alourdi le souvenir de ces pierres prismatiques élégantes et allongées , que les musulmans de Fès comme ceux de Tlemcen au XIV° XV° siècles après J.C. plaçaient autrefois sur la tombe de leurs morts et que les Fasis nomment encore Mabriya. Les lourds blocs massifs de pierre ou de marbre du cimetière Juif de Tlemcen, bien que n'ayant pas tout à fait la forme de ceux de Fès, ne sont pas sans analogie avec ceux-ci."

( il s'agit du texte d'Alfred Bel, accompagnant une photo identique dans le livre "Le Maroc Pittoresque Fès-Meknès-et-Région". Album de Photographies du Commandant Laribe. Préface et notices de Monsieur Reveillaud, Chef des Services Municipaux à Meknès et Monsieur Alfred Bel, Directeur des Médersas de Tlemcen





La photographie est une photo du Service Photographique du Gouvernement Général de l'Algérie (tampon en relief au recto et au verso tampon encreur de l'Office du Gouvernement Général de l'Algérie 10, rue des Pyramides Paris 1er arrondissement). Photographie non datée, mais probablement avant 1920 environ, car identique à celle du Cdt Laribe)



1 modifications. Plus récente: 29/03/14 16:14 par georges-michel.

Pièces jointes: Cimetière Juif Fès b.jpg (101.9KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 29 mars 2014 17:39:23

LE MINARET DE LA MOSQUÉE DES CHRABLIYINE

En descendant la rue principale Tâlaa Kbira qui conduit de la porte de Boujeloud aux souks des quincailliers et des marchands d'épices, un peu plus bas que le milieu de la descente, le minaret apparaît dans l'axe même de la rue.

Il s'agit d'un minaret de l'époque mérinide, époque où s'est épanoui le style architectural hispano-mauresque. La forme du minaret, le décor de ses faces, la bande de rosaces polychromes de mosaïque de faïence sous les merlons du sommet, sont caractéristiques de l'époque.

Accolée au mur de la mosquée, sur la rue, il y a une petite fontaine avec des inscriptions en faïence sur son fronton. En face les latrines de la mosquée ont été, elles aussi, l'objet des soins décoratifs des architectes de l'époque.

Le nom de la Mosquée, qui est aussi celui du quartier dont elle est le principal oratoire, vient de ce qu'autrefois des ateliers de fabricants de pantoufles de femme appelées « cherbil » se trouvaient à côté. Aujourd'hui les ateliers ont disparu.



La photographie est une photo de Joseph Boushira, photographe bien connu à Fès.

Pièces jointes: Mosquée Chrabliyine b.jpg (85.8KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 29 mars 2014 18:33:45

OUED-FÈS À BAB DEKKAKEN

Oued Fès à sa sortie près des remparts de Bab Dekkaken vers 1920

Les murailles de Fès Jdid étaient percées d'une petite porte donnant accès à la route qui conduit à Bab Dekkaken et au Dar el Maghzen et de l'autre côté vers Boujeloud et la médina de Fès. De cette route on avait un coup d'oeil sur la rivière sortant de Fès Jdid près de la porte pour aller arroser les jardins de Boujeloud et la médina de Fès (répartiteur d'eau à droite de la nouvelle porte de Boujeloud pour distribuer l'eau dans les différents quartiers de la médina).

La rivière sort de Fès Jdid par un pont fortifié dont on aperçoit les arches.Il a prouvé sa solidité en résistant après 1912 au passage des autobus qui venaient sur la placette située entre Bab Seba et Bab Dekkaken ( de l'autre côté des hauts murs crénelés qui protégeaient le pont).

On distingue, de chaque côté de la petite porte, un fiacre et une arraba à bancs latéraux tirée par 3 chevaux de front



Photographie de Joseph Boushira. La photo n'est pas datée, mais je la situe vers 1920 (par rapport à des photos de 1916 ou des cartes postales de 1925)

Pièces jointes: Oued Fès Bab Dekkaken a.jpg (50.9KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 29 mars 2014 23:44:07

LA MOSQUÉE ET LE SANCTUAIRE DE MOULAY-IDRISS

L'emplacement de la sépulture d'Idriss II n'a jamais été déterminé avec précision, mais en 1436, sous les Mérinides, lors de fouilles des fondations, effectuées à l'occasion de la réfection d'un mur de la mosquée, un corps dans un état surprenant de conservation est découvert.

Deux Chorfas Idrissides déclarent qu'il s'agit du corps d'Idriss II. Dès lors une immense vénération devait entourer ce lieu déclaré sacré. Les différents souverains qui se succédèrent agrandirent et embellirent le sanctuaire.

Moulay Ismaïl vers 1720 fit démolir puis reconstruire complètement l'ancien sanctuaire. Les ouvriers employés à ce chantier auraient travaillé gratuitement.

Moulay Abd er Rahman en 1826 ordonna la construction du minaret et de la zaouia. La mosquée de Moulay-Idriss est située au centre de la ville ancienne, non loin de la Quaraouiyine. Le minaret et la Koubba verte s'élèvent, aussi, au dessus du Souk au henné.



Sur ce cliché de Flandrin (photographe à Casablanca) on remarque à gauche le toit pyramidal à quatre pentes de la koubba, recouvert de tuiles vertes. Au centre, le minaret, le plus haut de la médina, avec son treillis de zelliges polychromes. Au premier plan, les allées couvertes de roseaux de la Kissaria

Pièces jointes: Moulay Idriss a.jpg (47.7KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 30 mars 2014 23:45:05

KANTRA BIN EL-MDON OU PONT D'ENTRE-VILLES

Il s'agit d'un des trois ponts principaux sur l'Oued Bou Khareb (la Rivière des détritus) avec le Pont des Savetiers (Kantra Terrafin) et Kantra Sidi'l-'Awwad ou er-Rsif, qui relient la rive des Andalous et la rive des Kairouanais.

En fait la rivière n'a jamais constitué une séparation absolue entre les deux parties de la ville, car ces trois ponts qui datent au moins des Almohades suffisaient parfaitement à la circulation intérieure de la médina.

Photographie du Service photographique de l'Armée (1916)




L'oued, pas plus qu'il n'a séparé la ville, n'a pas non plus constitué une voie de communication : sa faible largeur, sa faible profondeur, et sa pente rapide interdisent toute navigation. Il sert surtout dans cette zone, dans sa plus grande déclivité, à fournir la force motrice aux moulins; il suffit en effet de faibles travaux d'aménagement pour installer un nombre important de moulins

Pièces jointes: Pont Bin el-Mdon a.jpg (62.3KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: mer. 2 avril 2014 22:35:31

GRANDE RUE DE FÈS-JDID ET MOSQUÉE JAMA EL HAMRA

Fès-Jdid a été fondée en 1276 par le sultan Abou Youssef Yacoub pour lui servir de résidence ainsi qu'à ses gens et à ses grands officiers.

La Jama el Hamra – la mosquée rouge ainsi nommée d'après une femme rouge qui serait venue du Tafilalet pour la fonder, pour d'autres c'est la mosquée du minaret rouge- se trouve au cœur de la ville, en bordure de la grand-rue.

C'est une réplique, en plus petit, de la Jama Kbir que Abou Youssef Yacoub avait fait construire (1278) près de son palais pour la prière du vendredi : on dit que se sont des chrétiens amenés d'Espagne par le Sultan qui travaillèrent à la construction de la Jama Kbir dont les frais de la construction furent payés grâce aux revenus d'une huilerie de Meknès.

Jama el Hamra fut construite sous Abou Saïd avant 1323 (la date n'est pas précise).



Photographie -anonyme - des années 1920

Une autre mosquée Jama el Beïda – de la femme blanche ou du minaret blanc – fut construite postérieurement toujours le long de la grand-rue de Fès-Jdid, un peu plus au nord.

Ces deux mosquées existent toujours actuellement.



1 modifications. Plus récente: 02/04/14 22:38 par georges-michel.

Pièces jointes: Jama Hamra b.jpg (107.1KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: jeu. 3 avril 2014 11:55:24

AVENUE DE FRANCE

Léandre Vaillat dans Le Visage Français du Maroc (éditions Horizons de France 1931) :

" Maintenant deux dates.
En 1925, Fez était menacée par les insurgés
En 1930, l'avenue de France, large de 90 mètres, monte sur une longueur d'un kilomètre, tout d'un trait, de Fez-el-Djédid vers la place où sera le futur hôtel de ville. Quatre ans de tranquillité, et voilà qu'une troisième ville, Fez-ville-nouvelle s'ajoute à Fez-el-Djedid comme Fez-el-Djédid s'était ajoutée à Fez-el-Bali "



Photo aérienne du 22 janvier 1930. Pilote Adj. Ciavaldini. Photographe : Adj-chef Orihuel. 37ème RA, 9ème escadron
(Photo qui m'a été adressée par Danièle J. Je l'en remercie).

Pièces jointes: Fes9IMG_20140331_0009 a.jpg (94.9KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: jeu. 3 avril 2014 21:33:33

PORTEUR D'EAU EN MÉDINA DE FÈS

Les porteurs d'eau forment une corporation, celle des guerrâba et sont presque tous originaires de la région de l'oued Drâ. Cette corporation est dirigée par un amin et il faut être présenté par deux parrains pour y être admis.

Même si beaucoup de maisons étaient alimentées en eau, celle-ci était rarement potable et dans les quartiers pauvres, dans la rue, au souk, au cimetière, sur les places on manquait d'eau. Chaque porteur d'eau circule du matin au soir dans le quartier qu'il s'est assigné et, l'outre en peau de bouc, pleine d'eau, sur le dos, de façon que l'ouverture prolongée par un long tuyau en cuivre arrive sous le bras gauche, il prévient les clients potentiels à l'aide d'une clochette d'airain qu'il agite dans les rues. Sous le bras droit on aperçoit la sacoche où il ramasse la petite monnaie reçue pour le service.

Lorsque l'outre est vide il va la remplir à la source ou à l'oued et recommence à distribuer, dans un bol en cuivre, l'eau aux passants. Sa rétribution est faible car donner à boire aux gens est considéré comme une bonne œuvre qui mérite récompense de ceux qui peuvent la donner mais non un salaire. Souvent femmes, enfants et pauvres boivent sans payer ; les autres donnent une « mazouna » - nous dirions aujourd'hui un centime - pour un bol.



Heureusement les porteurs d'eau avaient quelques clients fidèles qui leur demandaient de leur fournir davantage d'eau pour d'autres usages. Le vendredi on leur demandait parfois de vider une outre d'eau sur une tombe pour la nettoyer. L'été est aussi une saison appréciée. Par contre, la période de Ramadan est financièrement difficile.

Les pompiers n'existaient pas à Fès et en cas d'incendie, les autorités et la police du quartier faisaient appel aux porteurs d'eau et aux tanneurs, qui disposaient de récipients, pour venir combattre le feu. Je ne suis pas sûr que ce fut là un moyen de gagner beaucoup d'argent … on évitait ainsi que le guerrab ne se transforme en pyromane pour arrondir ses fins de mois !

La photographie ci-dessus est légendée mais non signée. Je pense qu'il s'agit d'une photographie de CHAMBON qui date du milieu des années 1920 (j'ai la même photo en carte postale éditée par Chambon et écrite en 27)

Pièces jointes: Porteur d\'eau b.jpg (92.5KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: jeu. 3 avril 2014 22:58:17

CIMETIÈRE DE BAB FTOUH

Les défunts à Fès étaient enterrés sur les pentes des collines de la banlieue de la ville ou aux abords de certains marabouts vénérés. Mais les véritables cimetières de Fès sont situés aux principales portes de la ville : Bab Mahrouq, Bab Guissa et Bab Ftouh.

Une partie du cimetière de Bab Ftouh est comprise dans l'enceinte de la ville, l'autre s'étend sur les pentes des collines qui forment une sorte d'amphithéâtre.

Les femmes de Fès avaient l'habitude d'aller, le vendredi, en pèlerinage sur cette colline funèbre, où se trouvent zaouias ou mausolées de marabouts célèbres et de se réunir ensuite près des tombes des membres défunts de leurs familles. C'est en quelque sorte pour elle un jour de sortie et de plaisir. L'après-midi se passe à boire du thé et à discuter sous les grands oliviers qui ombragent les nécropoles.



Photographie de Joseph Boushira Photographe à Fès

Pièces jointes: Cimetière musulman a.jpg (115.2KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: jeu. 3 avril 2014 23:09:12

CIMETIÈRE DE BAB FTOUH

Sous les yeux de ces femmes de Fès, s'étend le superbe panorama de la médina.

A l'approche du soir, les conversations cessent, on rassemble les enfants, on ramasse les affaires, on ré-ajuste les voiles et peu à peu en longues colonnes les femmes en haïks blancs descendent de la colline et disparaissent sous les voûtes de la porte de Bab Ftouh pour regagner chacune leur domicile


Pièces jointes: Cimetière Bab F 1 a.jpg (111KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 5 avril 2014 11:56:57

LES REMPARTS QU QUARTIER MOULAY ABDALLAH

Moulay Abdallah est un des quartiers de Fès-Jdid : il abrite la Grande Mosquée mérinide (Jama el Kébir) et la nécropole impériale de Moulay Abdallah. Il est « séparé » du reste de Fès-Jdid par Dar el Maghzen et le Palais.

L'ensemble du quartier était cependant humble et modeste. Les remparts (murailles crénelées et tours carrées) le limitent au nord et à l'ouest

Le tracé du rempart suit globalement le cours primitif de l'oued Fès qui devait baigner le pied de la muraille à l'époque mérinide. Les aménagements ultérieurs dans le quartier ont entraîné des travaux de dérivation de l'oued

Pendant le protectorat, Moulay Abdallah est connu pour être le quartier officiel de la prostitution (il abritait avant quelques maisons de tolérance).



Photographie de la section photographique de l'armée (1916)



1 modifications. Plus récente: 05/04/14 12:03 par georges-michel.

Pièces jointes: remparts MA 1 a.jpg (72.1KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 5 avril 2014 12:02:44

VUE SUR LE QUARTIER DE MOULAY ABDALLAH ET OUED FÈS

A droite le quartier de Moulay Abdallah

On voit circulant entre les remparts, l'oued Fès canalisé

Au fond à gauche les tours de Bab Seba, souvent appelée à tort Bab Dekaken (porte des banquettes) : des banquettes de pierre permettaient aux personnes convoquées par le khalifat du pacha de s'asseoir en attendant d'être appelées. Ces banquettes servaient aussi aux bourgeois de Fès pour descendre de leur mule.

Bab Dekaken est une des portes d'entrée actuelles au palais royal (on ne peut d'ailleurs la franchir), Bab Seba en face donne accès au méchouar de la Makina, qui accueille tous les ans en juin le Festival des musiques sacrées.






Photographie de la section photographique de l'Armée (1916)

Pièces jointes: Oued Fès et MA a.jpg (65.2KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 5 avril 2014 14:41:35

MÉDERSA SEFFARINE

La Madrasat es-Seffarin ( "École" des Chaudronniers) est située près la Mosquée Quaraouiyine, au milieu des boutiques des fabricants de chaudrons. Construite par Abou Youssef le bâtisseur de Fès-Jdid, elle date d'environ 1280. Elle est la première médersa construite à Fès.

Avant l'arrivée des Mérinides, l'enseignement était donné dans les mosquées – en particulier à la Mosquée des Andalous et à la Quaraouiyine – ce qui éliminait pratiquement les étudiants extérieurs à la ville qui avaient du mal à se loger à Fès. Les Mérinides décident de créer des établissements spéciaux où les jeunes de la campagne auraient le gîte et le couvert. Ces médersas ont un oratoire pour les prières et les plus importantes, si elles sont éloignées des mosquées principales ont même des salles de cours. Les revenus des biens Habous subvenaient à l'entretien de ces écoles et, au moins en partie, à la nourriture des étudiants.




Photographie du Service photographique de la Résidence générale de France au Maroc (vers 1928).

Pièces jointes: Medersa Saffarine a.jpg (122.8KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 5 avril 2014 22:35:05

BAB BOUJELOUD

" Avec son décor nouvellement restauré où les bleus glacés de vert dessinent mille arabesques d'une richesse infinie, la coquette est consciente de son élégance citadine que caressent amoureusement les jeux de lumière.

Elle est somptueuse comme une courtisane parée quand elle s'offre aux regards par delà le triste méchouar tout bossué, qui a l'air d'être maudit et lorsqu'elle encadre dans sa ligne gracieuse le minaret de Sidi Lezzaz couronné d'un nid de cigognes et la très vénérée Bou-Anania.

Ici point de sang ni de cliquetis d'armes. Bab Boujeloud est toute pacifique et inspire la gaîté. Aussi est-elle toujours très entourée. Les petits cafés maures s'accroupissent à ses pieds, les voitures lui amènent sans cesse des visiteurs et, de l'autre côté le mouvement intense du Talaa l'anime tout le jour de ses cris, de ses bruits variés au milieu desquels chante parfois la note d'un « rbab » ou la voix cassée d'un vieux mendiant."

(L.Demade Février 1922 dans la Revue Maroc-France)



Photographie de Joseph Boushira ( dans les années 1920) Pour la petite histoire cette photo est légendée "Porte du Mellah" !!

Pièces jointes: IMG.jpg (117.5KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 5 avril 2014 23:04:12

BAB MAHROUQ

" Bab Mahrouk dont le nom évoque les bûchers de jadis et qui se couronnait de têtes fraîches coupées,est bien pacifique maintenant que les vanniers tressent leurs corbeilles vers la casbah Filala et que les pigeons roucoulent sous sa voûte.

Chaque jeudi lui ramène une grande activité avec un marché qui s'établit aux bords de la route parmi les tombes, avec pour fond de décor les carrières où croissent entre les pierres, oliviers et figuiers, taches vertes sur fond rouge, couronné par le Bordj Nord qui se détache en jaune clair sur le ciel bleu. Puis conteurs, marchands d'épices et charlatans une fois allés, elle retombe dans sa tranquillité ".

(L.Demade Février 1922 Revue Maroc-France)



Photographie Belin, fin des années 1940 . Bab Mahrouq avec en arrière plan la casbah des Filala; On note les bottes de roseaux des vanniers, le long des murs, de part et d'autre de la porte.

Pièces jointes: Bab Mahrouq 1.jpg (146.1KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 5 avril 2014 23:26:02

BAB FTOUH


"De l'autre côté de la ville, Bab Fétouh est une brave campagnarde. Elle fait songer aux hobereaux vieillis parmi les gens simples et les choses sans complication.

Elle n'a aucune superbe, mais elle est si vivante, tour à tour, selon la ronde des saisons, bruyante de la rentrée des moissons, morne sous les averses ou extraordinairement active par les jolies aubes printanières, de l'embauche des Bédouines qui vont travailler vers le Sebou aux champs et aux jardins.

Pourtant cette rude tâcheronne a ses fêtes aussi : chaque vendredi, les femmes vont au cimetière qui s'étend à ses pieds ; le voisinage de Sidi Harassem lui vaut chaque année le passage de l'éphémère Sultan des Tolba et le moussem de Sidi Bou Ghaleb la réjouit de la voix stridente des musettes et du bruit rythmé des tambours."

(L.Demade Février 1922 Revue Maroc-France)



Photographie des années 20, peut-être de Flandrin

Cette porte sud de la médina se nomme Bab Ftoûh selon la prononciation populaire ou Bab el Fotoûh selon l'orthographe des textes et récits anciens

Elle a été construite au X ème siècle (et reconstruite de nombreuses fois depuis) au temps où les rois Zénètes régnaient sur Fès. Pour certains son nom viendrait d'ailleurs d'un de ces roitelets zénètes qui s'appelait Ftoûh

D'autres donnent à cette porte, par laquelle sortaient les sultans partant en expédition vers l'est, le nom de "Porte des victoires" qui est la traduction de Bab el Ftoûh

Pièces jointes: Bab Ftouh a.jpg (354.8KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 6 avril 2014 11:56:55

MURAILLE ALMOHADE

Vue panoramique de Fez ( photographie BOUSHIRA ) prise du nord , avec au premier plan un fragment de la muraille almohade de Fès datant du XIII ème siècle.

On voit une partie de la Rive des Kairouanais avec de gauche à droite les minarets de la Mosquée Qaraouiyine, de la Zaouia de Moulay Idriss accolé à la coupole pyramidale du sanctuaire, et de la Mosquée de Rsif.

En arrière plan, la partie méridionale de la rive des Andalous et la colline du cimetière de Bab Ftouh. avec à droite le Bordj Sud

Au fond, les collines du Kandar avec au milieu le "chapeau conique" au pied duquel (sur sa base gauche) vient se loger le village troglodytique de Bahlil.


Pièces jointes: Muraille Almohade .jpg (333.8KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 6 avril 2014 14:52:13

MURAILLE ALMOHADE

Plan plus large des vestiges de la muraille



Photographie de SIXTA, éditeur domicilié Dar Campini, à Fès-Batha

Pièces jointes: Muraille a.jpg (428.5KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 12 avril 2014 17:23:22

BAB LAMER ou BAB LAMAR ou BAB AL AMR

Elle date du 14ème siècle et est une des cinq portes de l'enceinte mérinide de Fès-Jdid

La porte de Bab Lamer servit d'abord d'entrée à la casbah des archers syriens qui protégeait le Dar el Maghzen ; puis elle constitua l'entrée de la Casbah des Djabalas, guich qui disparut lors du protectorat.

Au moment de l'arrivée des Français à Fès, elle était murée depuis de longues années, à la suite d'une épidémie de typhus ou de peste et par mesure sanitaire car on explique en effet que les cadavres des gens et des bêtes étaient jetés dans le ravin extérieur et que c'est pour épargner au quartier l'odeur nauséabonde du ravin que l'on mura la porte.

Mais la superstition s'était établie avec le temps que la porte était murée pour que la peste n'entre point.




Photographie Chambon (Fez V-N) du début des années 1930

Le nom de la porte reste une énigme. On dit que de vieux juifs français l'expliquent par la déformation du français « la mort » (peut-être un lien avec sa fonction d'empêcher la mort de rentrer?)

Berrada, dans « Fès de Bab en Bab » dit que Bab Lamar ou Bab al-Amr n'est pas son nom réel . " Le nom réel s'est perdu pour prendre presque son antonyme: l'amour ". Fait-il référence à des prostituées qui se trouvaient dans les parages ?

Je ne sais pas trop ce qu'il veut dire, quand il parle d'antonyme car pour moi antonyme signifie " mot qui a un sens opposé à celui d'un autre". L'antonyme d'"amour" serait "haine" et inversement. Mais jamais personne n'a nommé cette porte « Porte de la haine ». Veut-il parler d'une déformation du français l'amour ?

Bab Lamer ne serait alors pas un nom arabe mais une déformation du français "l'Amour" ou " la Mort"

Dans Hespéris Tamuda Vol XX-XXI 1982-1983 dans un article intitulé "Fès-Jdid, de sa fondation en 1276 au milieu du XXème siècle", Henri Bressolette et Jean Delarozière donnent cette version du nom de cette porte : Bab al Amr ou " porte de l'ordre " nommée ainsi en raison de la proximité de la caserne des gardes et que l'étymologie populaire a déformée en Bab Lamer, la porte de la peste.

Ce nom de Bab al Amr, porte de l'ordre paraît remettre de l'ordre dans toutes ces interprétations.

Pièces jointes: Bab Lamer a.jpg (96.1KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 13 avril 2014 23:38:45

FÈS VILLE-NOUVELLE EN CONSTRUCTION

Témoignage remarquable car daté: on voit la ville se construire,en janvier 1930
- le Café "La Renaissance" n'a que le rez-de-chaussée
- l'avenue de France est en cours de construction
- l'immeuble de l'Urbaine n'existe pas encore ce qui permet de voir en arrière-plan la nouvelle gare du Tanger-Fez
- au premier plan l'immeuble des services municipaux est en cours de construction (ils déménageront quelques années plus tard)
- le square le Guével est en cours d'aménagement
- on remarque la déclivité de la rue des jardins entre les services municipaux et le square. La rue de Lesparda est aussi en contrebas par rapport à l'avenue Maurial.
- le Grand Hôtel accueille déjà des clients




Photo aérienne du 21 janvier 1930. Pilote Adj. Ciavaldini. Photographe : Adj-chef Orihuel. 37ème Régiment Aérien, 9ème escadron
(Photo qui m'a été adressée par Danièle J.).

Pièces jointes: Fes2IMG_20140331_0002 a.jpg (365.5KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: mar. 6 mai 2014 22:24:47

VUE AÉRIENNE DU MELLAH

Photo centrée sur la Place du Commerce, à peu près à l'emplacement de l'ancien cimetière du mellah

Au centre autour de la Place du Commerce on distingue le Café du Commerce, le Maroc-Hôtel, l'immeuble de la Compagnie Algérienne qui deviendra l'Apollo Cinéma.

A Gauche le cimetière du Mellah

Au premier plan, le rempart ouvert :vers 1915 le Génie fit une première percée dans le mur qui permettait le passage d'une voiture. Les juifs nommèrent cette porte Bab Mehalla, probablement par ce qu'elle avait été faite par la méhalla (l'armée) française ou parce qu'elle conduisait aux camps militaires.
Sur les cartes postales de l'époque on trouve d'ailleurs plusieurs appellations: nouvelle porte de Dar Debibagh, porte du Borj el Mahrès.

En 1924 la municipalité élargit la percée. Sur l'initiative du général de Chambrun, le service des beaux-arts étudia un projet de porte

Pour réaliser ce projet, le mur du rempart fut coupé, des fondations furent faites de chaque côté du pont en vue de la construction de la porte monumentale qui aurait embelli cette sortie du mellah, mais les travaux en restèrent là et le rempart semble donc mutilé. Cette porte devait avoir 2 arceaux qui auraient permis de réguler la circulation en créant deux voies de circulation. La porte n'a jamais été faite.

Sur la gauche de cette porte, le dispensaire israélite (à la place de l'ancien casernement des Djabalas). Derrière les locaux de l'école israélite
On peut voir sur la droite que Bab Lamer est toujours murée

Au troisième plan, à gauche l'agglomération musulmane de Fès-Jdid avec le Palais du Sultan; à droite le Mellah délimité par un rempart en arc de cercle

En arrière plan, après les jardins de Boujeloud, la médina et les pentes du Zalagh

--------------------


Photo aérienne du 18 février 1930. Pilote Adj. Ciavaldini. Photographe : Adj-chef Orihuel. 37ème Régiment Aérien, 9ème escadron
(Photo donnée par Danièle J.).

Pièces jointes: Place du commerce a.jpg (123.8KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: ven. 6 juin 2014 22:36:43

MÉDERSA BOU ANANIA


Bou Anania, dernière des Médersas mérinides, fut édifiée par le Sultan Abou Inan, de 1351 à 1356.

Souverain orgueilleux Abou Inan voulait créer un monument qui dépassât l'oeuvre de tous ses prédécesseurs.

Plusieurs légendes existent sur la fondation de la médersa : l'une d'elle raconte qu'Abou Inan avait obligé son frère d'abdiquer en sa faveur ; torturé par le remords il aurait cherché à retrouver la paix et pour se racheter a fait construire cette fondation pieuse plus belle que tout ce qui existait.
Une autre dit que l'on reprochait à Abou Inan sa passion pour une femme indigne ; pour obtenir le pardon il aurait décidé de créer cette médersa.

Les travaux furent longs et onéreux.Un jour où le Grand Vizir présenta le livre de compte au Sultan Abou Inan, celui-ci n'aurait pas daigné consulter le livre et déclara : « Ce qui est beau n'est cher, tant grande en soit la somme, ni trop se peut payer chose qui plaît à l'homme ».

-----------------

(Photographie des Services Photographiques de la Résidence 1929)

La médersa Bou Anania a été construite au bord de l'oued Lemtiyine qui servait à l'évacuation des ordures du quartier de Boujeloud. Lors de l'inauguration, Abou Inan fit remarquer que même sur un tas d'immondices, il est possible d'édifier quelque chose digne de Dieu. Certains pensent que le Sultan par ce propos, voulait réduire à néant tout ce que ses ennemis pouvaient avoir à lui reprocher quant à son comportement parfois discutable.

Pièces jointes: 347 Bou Anania b.jpg (120.2KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: ven. 6 juin 2014 23:33:12

PORTEUR D'EAU AU MELLAH DE FÈS

Même équipement que le porteur d'eau présenté plus haut.

Celui-ci semble être dans le mellah si l'on en croit la tenue vestimentaire des jeunes enfants en arrière plan.

Habituellement, les juifs au mellah trouvaient de l'eau aux fontaines publiques alimentées par l'aqueduc de Aïn Bou Amir ou dans les puits creusés un peu partout dans les maisons du mellah.

En cas d'incendie au mellah il était fait appel aux porteurs d'eau musulmans, qui aidés par les portefaix juifs et toutes les "bonnes volontés" allaient puiser l'eau à la source du Borj Sidi Bounafa




(photographie Joseph Boushira non datée mais certainement des années 1920)

Pièces jointes: Porteur d\'eau b.jpg (84.8KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 7 juin 2014 21:52:09

PORTE DE LA MOSQUÉE DES ANDALOUS


La mosquée des Andalous s'élève dans la partie haute du quartier où dès le IX ème siècle se réfugièrent les émigrés chassés d'Espagne et qui donnèrent le nom au quartier.

La mosquée aurait été fondée en 869 par Myriam, sœur de la créatrice de la mosquée Quaraouiyine. A l'origine le sanctuaire se composait de six nefs, d'une cour plantée d'arbres et d'un minaret.


------------------------
(Photographie non signée et non datée)

Au début des années 1200, pendant le règne des Almohades de grands travaux de restauration furent entrepris et c'est de cette époque que date la monumentale porte Nord, ici photographiée.
Cette porte est une des rares entrées de mosquées de Fès que l'on puisse admirer avec un recul suffisant et sa haute silhouette domine tout le quartier. On l'aperçoit également depuis le bordj nord, les Mérinides ou le Palais Jamaï.

Elle est la reproduction d'une porte intérieure de l'Alcazar de Séville et fut exécutée en 1207, à la demande d'El Mansour par des ouvriers maures venus de Séville

Pièces jointes: Mosquée des Andalous a.jpg (100KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 8 juin 2014 15:27:17

BAB GUISSA


Bab Guissa la farouche qui se dérobe à la route et du fond de son ravin guette obstinément le Nord et ses turbulentes tribus. Elle emmène, comme en le cachant, le chemin jusqu'au pied de la mosquée et le fait dévaler, à travers un faubourg campagnard tout peuplé de bourricots, vers le fondouk El Ihoudi et le bruyant quartier des souks.


Elle est très fruste et si vieille, Bab Guissa, que, par les beaux clairs de lune, les fantômes qui rôdent autour d'elle doivent s'en aller visiter les grandes ombres des tombeaux mérinides, et par le chemin des carrières, parmi les grottes, au long du rempart, s'aventurer jusqu'à Bab-Mahrouk.

( L DEMADE Les portes de Fès Revue France-Maroc février 1922, n°63


----------------------------

(Photographie du Service photographique de la Résidence 1929)


Les abords de Bab Guissa accueillaient chaque jour, entre la prière de l'après-midi et le coucher du soleil, de nombreux conteurs, attirant une foule nombreuse et fidèle, exclusivement masculine.
Le plus fameux de ces conteurs était Ba Dris el-Fadwi qui avait à son répertoire trois grands récits qui duraient entre 4 mois et un an. Entre ces grandes "séries" il intercalait quelques histoires plus courtes - 3 à 7 jours-. A la fin de la soirée, un auditeur faisait la quête pour Ba Dris. Ce fameux conteur ne savait ni lire , ni écrire et était babouchier de son état : il répétait avec un grand talent des histoires qu'il avait entendu raconter.

On dit que sa renommée était parvenue jusqu'au Sultan Abdelazziz qui voulut l'entendre et même le faire entendre aux femmes du palais - en ayant l'intention de lui faire crever les yeux pour cela ! - Ba Dris refusa ! et les fasi intervinrent auprès du Sultan pour qu'il renonce à son projet et Ba Dris put continuer à captiver son auditoire. A sa mort il a été remplacé par un cafetier ambulant qui vendait du café aux auditeurs et avait entendu toutes les histoires. Mais il n'avait pas, paraît-il, le même talent.

Pièces jointes: 001 Bab Guissa a.jpg (115.9KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: lun. 9 juin 2014 11:28:32

MINARET DU MAUSOLÉE DE SIDI ABD EL-KADER EL-FASI


Le mausolée se trouve sur la rive droite , près de la « saignée » faite par la route (Bd Ahmed ben Mohamed Alaoui) qui recouvre l'oued Boukhareb et permet l'accès direct à Rcif et à son souk.

Le minaret haut et fin est d'autant plus remarqué qu'il est décoré de fausses fenêtres vertes … apparaissant en foncé sur cette photo.


------------------------

(Photographie Joseph Boushira Photographe à FEZ, non datée)

Sidi Abd el-Kader el-Fasi était un juriste reconnu et un prédicateur du XVII ème siècle. Il est intervenu pour arbitrer des différends au sujet de la répartition de l'eau de l'oued Masmouda sous les Saadiens. Les contestations sur les droits d'eau étaient fréquentes et pouvaient parfois avoir des répercussions politiques dans les périodes de gouvernement faible.

Ces affaires étaient d'un règlement délicat car elles touchaient à la fois à des intérêts importants et à des traditions très anciennes. Il fallait pour les résoudre des spécialistes avertis et respectés : des juristes comme Sidi Abd el-Kader el-Fasi, qui alliaient une maîtrise approfondie de la jurisprudence de l'eau à Fès à une science reconnue et également des techniciens connaissant dans le moindre détail, les systèmes complexes des canalisations, répartiteurs et égouts de la ville de Fès.

A côté de ses compétences de juriste, Sidi Abd el-Kader el-Fasi était aussi un prédicateur réputé et plusieurs de ses descendants ont été prédicateurs dans les grandes mosquées de Fès.

A Fès les prédicateurs sont généralement choisis dans deux familles renommées pour leur tradition d'éloquence et de piété : les Ben Souda et les descendants de Sidi Abd el-Kader el-Fasi. Le prédicateur de la Grande Mosquée de Fès-Jdid et celui de l'oratoire de plein air de Bab Segma étaient toujours des Fasi. Les Ben Souda prêchaient à la Mosquée des Andalous et à la msalla de Bab Ftouh

Pièces jointes: Sidi Abdel Kader a.jpg (105.7KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: mar. 10 juin 2014 22:14:54

HORLOGE DE BOU ANANIA

"Auprès de l'admirable médersa Bou Anania, voici, supportée par des consoles de cèdre sculpté sortant d'une muraille, une assez étrange machine: une rangée de treize timbres de bronze, sous un joli décor mural de bois et de plâtre.

Il y avait là, depuis 1357 , un carillon, qu'un ouvrier de Tlemcen avait installé tandis que l'on construisait la médersa Bou Anania. On l'admirait tellement qu'on l'attribuait à un magicien : mais on affirma plus tard qu'un autre magicien, juif celui-là, avait par jalousie et maléfice arrêté le mécanisme.

Et au vrai le mouvement d'horlogerie a disparu, qui devait agir sur treize poids frappant les treize timbres. Les poids demeurent introuvables, et personne ne sait comment fonctionnait ce carillon, au dessus duquel treize petites baies montrent encore quelques traces d'organes de transmission. Tel quel, ce carillon mutilé est une curiosité de Fès."

(Fès, ville sainte. Camille Mauclair J.F. Bouchor. Paris, Henri Laurens, éditeur 1930)

-----------------------

(photographie anonyme et non datée)

Pièces jointes: Horloge Bou Anania a.jpg (386.3KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 14 juin 2014 15:24:08

LA MOSQUÉE DE SIDI AHMED TIDJANI

Cette mosquée, très vénérée à Fès, est vouée à la mémoire d'un marabout célèbre, Sidi Ahmed Tidjani mort en 1815, descendant de la famille des Tidjani, issue de la petite-fille du prophète.

La confrérie des Tidjâniya a sa maison-mère en Algérie à Aïn Mâhdi.

La Zaouiya de Fès, dont la photo montre l'entrée principale est l'une des plus importantes du Maghreb, par le nombre considérable de ses affiliés. Aussi, a-t-elle dû fonder dans Tala'a Kbira , dans le voisinage de la Medersa Bou-Ananiya, un autre lieu de recueillement.


------------------------

(Photo J. Boushira vers 1930)


Le passage à Fès, en particulier lors du retour de la Mecque, de la communauté musulmane d'Afrique, ne se conçoit pas sans une visite à la mosquée Sidi Ahmed Tijani, d'où parfois son surnom de Mosquée des Noirs.

Pièces jointes: Mosquée Tidjani a.jpg (89.8KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 15 juin 2014 11:17:00

PANORAMA DE LA VILLE DE FÈS PRISE DU BORDJ NORD

Photographie du 26 avril 1916, de la Section Photographique des Armées (Opérateur Questel Paul) ; elle est la partie centrale d'un triptyque dont je n'ai malheureusement pas les 2 clichés latéraux !


-------------------------


Quand on regarde la médina du Bordj Nord, on domine, extérieurement aux remparts de très beaux jardins qu'abrite une forêt de grands arbres : micocouliers, pêchers, peupliers et oliviers.

Puis derrière ces sombres ombrages, émergent les maisons blanchâtres, accolées au rempart ocré, couronné de merlons.

Le regard embrasse de ce point, la plus grande largeur de la cuvette dans laquelle est bâtie la ville, entre les deux bastioun, le Bordj Nord et le Bordj Sud, que les habitants appellent quelquefois les deux défenses du sanglier, "les nyâb".

Pièces jointes: Vue prise du Bordj N a.jpg (300.3KB)  
Options: RépondreCiter
Re: FÈS EN PHOTOS
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 15 juin 2014 15:13:10

OUED FÈS

Fez- Oued Fez- Photographie du 29 avril 1916. Section photographique de l'Armée. Opérateur-photographe Paul Questel.

---------------------

Voici ce que l'on peut lire dans le Roudh El-Kartas (écrit en 1326) à propos de l'oued Fès :

« la rivière qui partage la ville en deux parties, donne naissance dans son intérieur à mille petits ruisseaux qui portent les eaux dans les lavoirs , les maisons et les bains, arrosent les rues, les places, les jardins et les parterres, font tourner les moulins et emportent avec eux toutes les immondices …. ces ruisseaux s'entrelacent sous terre et vont porter leurs eaux dans les mosquées, sur les places et sur les chemins ».

Le Roudh El-Kartas s'étend également sur les vertus de cette eau :

« Elle guérit de la maladie de la pierre et des mauvaises odeurs ; elle adoucit la peau et détruit les insectes ; on peut sans inconvénient en boire en quantité à jeûn, tant elle est douce et légère … et bue à jeûn, cette eau rend plus agréable le plaisir des sens . Elle blanchit le linge sans qu'il soit nécessaire d'employer le savon et lui donne un parfum et un éclat surprenants ».

Ces qualités sont bien sûr contestables ! mais on notera que tous les auteurs arabes qui ont écrit sur Fès admirent l'abondance de son irrigation

Pièces jointes: Oued Fès a.jpg (305.7KB)  
Options: RépondreCiter
Aller à la Page: 1234Suivant
Page courante: 1 parmi 4


Désolé, seuls les utilisateurs enregistrés peuvent publier dans ce forum.