J'ai trouvé une carte postale, photo Boushira, de l'inauguration de la rue Bernez-Cambot, une occasion de rappeler qui était Bernez-Cambot.

François Bernez-Cambot est né à Pau en 1901 et passe sa jeunesse à Livron. Troisième enfant d'une fratrie de quatre dont les deux aînés ont été tués pendant la grande guerre, il s'engage en 1920 dans les troupes coloniales.

En 1924, il part au Maroc et participe, comme sergent à la guerre du Riff contre Abd el Krim ; en avril 1925 il est désigné pour prendre le commandement d'un poste isolé au sommet du djebel el Bibane, surnommé le «Verdun marocain». Il a sous ses ordres deux gradés européens, et 25 tirailleurs.

Le 16 avril 1925, le poste est encerclé une première fois. Le sergent Bernez-Cambot va alors être l'acteur d'une des plus belles pages de l'histoire des sous-officiers, face à des guerriers riffains déchaînés et de plus en plus nombreux. Le 3 mai, il fait savoir à son capitaine qu'il est blessé et que le moral de ses hommes est excellent. Le 13 mai, alors que le siège dure depuis 27 jours, le général Colombat parvient enfin à forcer le passage et à ravitailler ce poste.

Blessé de deux balles, le sergent refuse d'être évacué tout comme ses hommes et demande à conserver le commandement de son poste. Le poste voisin de Dar Rémik ayant été replié sur celui de Bidane, la garnison se compose alors outre son chef, de deux sergents, 5 soldats européens et 45 tirailleurs sénégalais.

Le 25 mai, le poste est de nouveau encerclé. Les jours suivants les défenseurs de Bidane feront de nombreuses victimes parmi les Riffains ; mais le 5 juin, au cinquante et unième jour de siège, les assauts sont de plus en plus nombreux et les assaillants amène un canon à 300 mètres du poste. Dans l'après-midi, Bernez-Cambot rend compte par message optique « poste fichu. Adieu ». Le combat cessa faute de combattants, pourrait-on dire, après l'assaut par près de deux mille Riffains, tous les défenseurs étant tués à leur poste de combat. La croix de la Légion d'honneur à titre posthume sera décernée à Bernez-Cambot.

Une stèle, inaugurée le 22 mai 1927, a été construite au Bibane, avec les pierres mêmes de l'ancien poste et une plaque où est gravé le texte ci dessous, occupe le centre de l'une des faces :

« Ici, le sergent Bernez-Cambot, sept autres français et quarante cinq sénégalais du 1er R.T.S. Ont donné leur vie pour la France ».

Une statue sculptée par Gabart rappelle son souvenir dans son village natal de Livron dans le Béarn.

La ville de Fès honore le Sergent Bernez-Cambot en donnant son nom à une rue. Elle longe le marché et relie le boulevard Poeymirau (au niveau de l'Olympic Hôtel ) et la rue du Marché.
Sur la photo en PJ on voit à côté de l'imprimerie Pleux et Truchi, une pâtisserie dont le nom est caché. Je compte sur Micheline pour nous en donner le nom.

Merci, Georges, pour ce moment d'histoire.
Micheline doit être à Fès avec le groupe de l'ADAFES pour la visite du cimetière rénové.
Nous en aurons peut-être quelques nouvelles sur le forum, si ce n'est sur le site...

Merci Georges pour ce rappel historique
Nous quittions Fez en Juillet 1956 pour arriver apres un long periple en voiture à Livron (Basses-Pyrénées d'alors) mes parents avaient acheté par ''correspondance'' une maison ou plutôt une mechta juste à coté du monument de Bernez-Cambo dont les tirailleurs sénégalais me fascinaient de vérité comme quoi cela nous rappelait le pays
Nous y sommes resté deux ans, refais la maison, et somme partis au soleil du midi après le décès de ma grand-mère.
Amitiées Gilles

Le monument de Livron .... mais on ne voit pas la mechta de tes parents !





1 modifications. Plus récente: 13/07/13 19:52 par jpb.

Georges,

Si la photo avait été prise de profil gauche tu aurais pu voir la maison à 50m dans le virage mais tu n'aurais pas reconnu une mechta pas d'eau courante, toilettes, une grande cheminée etc..en 1956 ha je me souviens avoir lu a l'anniverssaire de la mort de Bernes-Cambo un texte relatant son combat devant le village et les eleves de l'école primaire j'avais 10 ans malheureusement je ne l'ai pas gardé

Bonjour Georges
En effet me voici de retour après un séjour émouvant,qui n'avait rien à voir avec tous les voyages précédents à Fès !!!!
Au sujet de la Rue Bernez-Cambot,je n'ai aucun souvenir de PLEUX et TRUCHI à cet endroit ni de cette Patisserie,je n'ai connu que les Galeries Truchi à l'angle de la rue de Lamartinière et du Boulevard Poeymireau et les magasins Pleux à l'angle du Brd Poeymireau et de la rue Archiéri face à la Patisserie de mes parents au coin du Marché !!!!
De quand date cette carte postale?

Salut les amis (es),
Oui je me suis décidé en dernière minute à faire ce voyage à la demande de mon ami François Cathala! J' avais promis de l' aider depuis le début de son action en 2008, et ne pouvait que le soutenir en ce moment précis !! Content de voir aussi que sous l' impulsion de notre infatiguable globe-Trotter Georges Michel le forum revit !!
Nous voici rentrés de ce voyage qu' on peut dire mémorable et très agréable, à l' organisation à laquelle François et Michèle Cathala ont veillé de bout en bout et géré parfaitement !!
Le sommet particulier étant bien sur la journée du 04/10, l' inauguration du cimetière a été parfaite !! La messe le matin à St François par le père REVELLI en a fait pleuré quelques uns et la réception à la résidence du Consul de France très bien également !! Un DVD de ce voyage est en préparation et j' espère que vous serez nombreux à l' acheter ! François vous avertira de sa sortie !!
La ville encore en expansion est un immense chantier avec des constructions d' immeubles à la place de toutes les villas qui éxistaient !! Les trottoirs et routes sont en réfection aussi..
On ne peut éviter de voir dans tous les quartiers que le moindre terrain vague soit transformé en dépotoire. La place Lyautey est devenue un "grand marché-bazar" couvert de dizaines de tentes en toile !
Amitiés DANY