Une" spéciale" Dany puisque c'est dans ce coin là que tu es né !

Bab Jiaf ( ou Eljiaf), littéralement porte des Charognes, provient de ce qu'à proximité se trouvait un dépotoir où l'on transportait les cadavres des chevaux, ânes ou mulets qu'on laissait pourrir en plein air.Cet espace fut ensuite assaini et devint....un marché aux légumes !

Cette porte était aussi appelée Bab Sidi Bou Nafaa car située entre entre les deux borj qui défendaient, au sud-est, l'abord du Mellah et de Fès Djedid.
Ces deux fortins, le Borj Sidi Bou Nafaa- à gauche de la porte lorsqu'on entre dans la ville- et Borj Touil (Twil) -à droite au bout du rempart- ont été construits par des esclaves chrétiens sous le règne du sultan saadien El Mansour. et dominent la petite dépression au fond de laquelle circule la branche sud de l'oued Fès.

Bab Jiaf a été percée vers la fin des années 1800 dans une des tours des remparts qui constituaient l'enceinte extérieure de Fès-Djedid. Une belle route en terre,à travers les jardins, réunissait cette porte à Bab el Hadid du rempart de Fès El Bali

Dans les années 1930 une seconde ouverture fut pratiquée dans les remparts pour faciliter la circulation et finalement dans les années 60/70 le rempart fut totalement ouvert et Bab Jiaf disparut, en tant que porte matérialisée



1 modifications. Plus récente: 04/07/10 09:16 par georges-michel.

Au pied du borj Touil il y avait un petit pont qui permettait de franchir l'oued Fès et d'accéder à un vaste bassin qui servait de réservoir d'eau, de lavoir public pour Fès Djdid , de « piscine » pour les gamins du quartier et d'abreuvoir pour les animaux.

L'ouverture de Bab Jiaf dans le rempart a facilité les corvées d'eau à dos d'ânes pour alimenter les habitants de Fès-Djedid.

Une autre manière de se ravitailler en eau était d'utiliser les ouvertures du fortin, dépourvues de canon au début des années 1900: les habitants (et en particulier les femmes !) puisaient l'eau en balançant à l'extrémité de longues cordes des amphores en grès, dans un puits construit à côté du bassin.

On peut voir en PJ sur la carte intitulée Sidi Tellouk ( je ne connais pas l'origine du nom) la trace, le long du vieux rempart , laissée par les récipients chargés d'eau. On peut même distinguer dans l'ouverture un homme puisant l'eau dans le puits.



1 modifications. Plus récente: 04/07/10 09:25 par georges-michel.

Merci Georges pour cette évocation de l' Histoire de Bab Jiaf !!
Comme d'habitude c'est une mine de renseignements !! Bonnes Vacances à tous !!
J'en profite pour demander à tous de me faire parvenir vos photos de notre Week-end des 5-6/06 car je n'ai pu en prendre aucune !!
Je signal aussi que j'ai trouvé le Samedi soir sur des tables du Mas de Saporta des lunettes de vue de femmes et une paire de lunette de soleil "Vuarnet", que je me ferais un plaisir de renvoyer aux personnes concernées !
Tandis que de mon côté j'ai perdu une paire de prothèses auditives dans une boite en PVC argentée ! Si quelqu' un les a trouvées merci de me le faire savoir !! DANY