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Fès et sa région :  Forum ADAFES
La MAKINA
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: jeu. 11 novembre 2010 22:06:53

Le sultan Moulay el Hassan ( 1873-1894) qui avait compris l'intérêt de moderniser son armée, avait décidé de confier aux diverses puissances européennes la formation de ses cadres soit en envoyant en Europe de jeunes marocains se destinant à la carrière des armes soit en autorisant l'installation à Fès de missions militaires européennes (en provenance de différents pays en fonction des aléas de la diplomatie).

L'achat de matériel militaire aux européens faisait partie de cette stratégie de modernisation de l'armée, mais cet achat « sur étagères » de matériel de guerre ne garantissait pas l'autonomie des armées en cas de conflit avec une puissance européenne. Moulay El Hassan décide alors, pour pouvoir fabriquer et réparer sur place armes et munitions, de construire un arsenal.
Il le crée à Fès Jdid près de son palais et surtout près de l'oued Fès qui pourra ainsi fournir la force motrice. C'est la mission militaire italienne qui est choisie pour créer cet arsenal en 1888.

Le colonel d'artillerie et les deux officiers mécaniciens firent édifier ce bâtiment, sur un terrain situé en bordure du méchouar de Bab Dkaken, et dans un style rappelant celui des greniers de Moulay Ismaïl à Meknès. Les machines furent commandées en Italie et l'ouverture de l'usine eut lieu en 1890. Le nom de Makina a été donné par les marocains en référence aux « machines ».

Malgré un outillage important et puissant – un atelier de forge avec marteau-pilon, plusieurs forges, raboteuses pour fer, diverses machines d'ajustage pour réparer les armes, dégauchisseuse, raboteuse, fraiseuse pour effectuer tous les travaux de menuiserie et de charronnerie – actionné par trois turbines de 75cv il semble selon différents auteurs (Aubin, de Périgny, Le Tourneau) que la production d'armes n'a jamais été très importante: «  cinq fusils par jour » dirent certaines mauvaises langues.

Les ouvriers étaient des artisans locaux (fabricants de fusils, forgerons, menuisiers, charrons) souvent peu payés et ne disposant pas des mêmes facilités d'horaires que celles dont ils pouvaient bénéficier dans l'artisanat traditionnel. Le travail effectué sans enthousiasme ne permit jamais un haut rendement.

Une fonderie de petites pièces d'artillerie, la frappe de monnaies et une installation électrique (1ère usine électrique de Fès) complétaient l'activité industrielle de la Makina.
En 1909 était ouverte à La Makina la première imprimerie officielle

Pour la petite histoire le dernier officier italien responsable de la Makina fut le Major Campini dont le fils fut probablement le premier -et le seul- enfant baptisé à Fès par le Père Michel Fabre en mars 1912 .
Cet enfant figure, sur le registre de baptême de la Chapelle St Michel, ouvert en septembre 1912, comme le premier baptisé de la chapelle , ce qui n'est pas exact puisque la chapelle a été créée en hommage au Père Michel et aux télégraphistes tués en avril 1912.
Comme il n'existait pas d'église à Fès avant septembre 1912, l'inscription, à postériori, a été effectuée par le premier curé de la chapelle, en souvenir du Père Fabre et du premier baptême catholique de Fès,

( Dar Campini, demeure de cet officier existe toujours à Fès, dans la rue qui mène au Batha )



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Re: La MAKINA
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: ven. 12 novembre 2010 00:35:28

Une partie des locaux de la Makina, après le protectorat, fut récupérée en 1916 pour servir à l'installation de l'école d'apprentissage franco-musulmane. Le cycle d'études est de trois années avec une vingtaine d'élèves par année.
Cette école professionnelle est strictement réservée aux jeunes marocains désireux d'apprendre le travail du bois et des métaux dans un environnement proposant aussi une instruction générale et théorique solides (français, calcul, dessin et technologie en rapport avec le métier choisi: bois ou métaux, charronnage, ajustage etc....). Les élèves sont pratiquement tous des fils d'artisans recrutés après discussions avec les parents, par l'inspecteur des arts industriels lors de ses visites dans les différents ateliers de la ville. Les élèves reçoivent un salaire symbolique pour compenser en partie le salaire qu'ils auraient eu comme apprenti/ouvrier chez un artisan de la médina.

A côté de la formation théorique, les élèves travaillent l'après-midi dans un atelier comprenant à la création de l'école, une dizaine d'étaux et une dizaine d'établis.

La cohabitation de l'école professionnelle et d'un établissement industriel dans l'ancienne Makina facilite les échanges: lorsqu'il y a des travaux intéressants effectués dans l'usine voisine par de vieux ouvriers qualifiés les élèves vont voir fonctionner les machines-outils et l'application industrielle des exercices et travaux qu'ils apprennent.

En effet, les faibles réalisations en matière d'armement et de munitions de la Makina « italienne » ont incité les autorités françaises à en changer l'orientation et les statuts.

La Makina a été transformée en établissement d'état, jouissant de son autonomie financière, administrée par un conseil d'administration à la tête duquel se trouve le Commandant de la subdivision et gérée par un directeur qui est en même temps directeur de l'école d'apprentissage.

( L'école professionnelle a été transférée en 1927 au herred de Boujeloud avant de venir s'installer en 1933 dans les locaux de Bab Dkaken que beaucoup d'entre nous ont connu)

Dans un premier temps le matériel industriel utilisé pour l'arsenal et la manufacture d'armes a été maintenu en place et utilisé à des fins civiles. Il aurait été dommage de ne pas utiliser les locaux clairs et aérés et la force motrice fournie par l'oued Fès; il n'était pas, non plus, très facile d'amener à Fès, avant la création de la ligne de chemin de fer Tanger-Fez, des machines-outils importantes et les entreprises existantes à Fès appréciaient de pouvoir utiliser ces machines ou faire fabriquer à la Makina les pièces dont elles avaient besoin.

Les très vastes locaux ont donc été occupés, selon les époques, par différents organismes industriels privés dont une filature et un atelier de tissage mécaniques, une fabrique de tapis à points noués. Une section du parc automobile a été installé, ainsi que le magasin d'habillement de l'armée.

L'atelier de menuiserie Adour-Sebou fondé par M.Hourdillé en 1921,s'installe à Fès en 1923 à la Makina où il redonne vie à l'ancien atelier bois.

La Makina a abrité des activités économiques souvent bien éloignées de sa destination initiale.

La destruction, en 1934, du barrage sur l'oued Fès à la Makina, pour abaisser le niveau du plan d'eau de l'oued Fès et diminuer les risques d'inondation, a fait perdre l'intérêt lié à la force motrice pour les activités industrielles (et dans le même temps la production électrique s'était développée de façon sensible à Fès).

Il a été envisagé dans les années 1935 d'y installer les nouveaux abattoirs en remplacement de l'usine frigorifique déjà dans la place.
L'emplacement offrait de nombreux avantages: locaux vastes moins onéreux à aménager que de construire du neuf, proximité immédiate de la médina, du mellah, et même de la ville nouvelle. Le souk el Khémis tout proche permettait l'acheminement des bêtes sans grandes difficultés. La disponibilité de l'eau potable, l'oued Fès mitoyen pour l'évacuation à l'égout des déchets étaient des atouts supplémentaires. Le projet sera finalement abandonné et les abattoirs installés près d'Aïn Kaddous.

En novembre 1938, la Makina a failli être détruite par un incendie survenu dans les chaudières de traitement des grignons de la Société nouvelle des huileries de la Makina (savonnerie et huilerie administrées par M.Coudert).

Si la Makina a échappé à la destruction par le feu elle a subi les outrages du temps. Actuellement ce bâtiment plus que centenaire, original par ses utilisations successives, est dans un état déplorable. Situé dans l'enceinte du méchouar il semble servir de dépot(oir) d'une partie du matériel du festival des musiques sacrées de Fès.

Existe t-il des projets de sauvetage et de réhabilitation de cet ancien et premier espace industriel moderne de Fès? Il ne faudrait pas trop laisser du temps au temps.......

En PJ photo datant de 2 ou 3 ans:il ne s'agit pas d'une annexe de l'école d'horticulture mais de l'intérieur de la makina



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Re: La MAKINA
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: ven. 12 novembre 2010 00:46:55

Les vestiges de la manufacture de tapis



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Re: La MAKINA
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: ven. 12 novembre 2010 00:56:16

La cigogne veille....claquera-t-elle du bec si ça craque ?

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Re: La MAKINA
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 29 septembre 2013 00:09:26

J'ai trouvé récemment une gravure italienne datant de 1888 d'après une photo de l'ingénieur Martinori en charge de la construction de la Makina à Fès.

Sur cette gravure on voit les ouvriers s'activer – pas tous !- aux travaux de construction.

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Mais il est surtout intéressant de remarquer que le mur que l'on voit est percé de sortes de grandes baies inscrites dans un encadrement rectangulaire. Ce mur n'était pas un rempart mais il servait à supporter un aqueduc.

Le haut du mur était l'aqueduc qui servait à transporter l'eau puisée dans l'oued Fès et élevée par la grande noria construite en 1286. Cet aqueduc était destiné à alimenter en eau pavillons et plantations des jardins alentours mais probablement aussi les palais et les bains de toute la ville.

Après la démolition de la noria, le mur de l'aqueduc aurait été utilisé comme chemin couvert entre Bab Seba et Bab Segma, et peut-être même jusqu'à la Casbah des Cherarda.

Enfin la muraille a servi de façade à la Makina de Moulay Hassan. L'architecte a utilisé une des grandes baies pour la porte d'entrée et les deux contreforts qui l'encadraient ont été surélevés et ornés chacun d'une grappe de boulets en pierre. La porte monumentale a été construite avec imitation de pierres de taille. Une corniche – qui déplaisait beaucoup à Lyautey- est venue couronner l'ensemble.

A l'occasion de la construction de la Makina les arcs encore ouverts ont été rebouchés.

On remarque au sommet du mur de l'aqueduc, (au 1/3 gauche), une sorte de niche : ce fut le cachot aérien exposé à toutes les intempéries, dans lequel l'émir ouatasside confina l'infant Ferdinand du Portugal de 1437 à 1443 , à Fès-Jdid où il mourut.( cette niche était encore visible sur de vieilles cartes postales mais elle a disparu depuis que la façade de la Makina a été refaite)

Les portugais s'étaient emparés de la ville de Ceuta en 1415. En 1437 , ils décident de poursuivre leurs conquêtes et de s'emparer de Tanger. Le commandement de l'armée est confié à Ferdinand, mais l'expédition mal préparée se termine par un fiasco pour les Portugais qui s'engagent à payer un tribut et à rendre Ceuta.

L'infant Ferdinand du Portugal est envoyé en otage à Fès, puis comme les négociations traînent et que Ferdinand lui-même refuse que Ceuta soit rendu aux Marocains, il devient simple prisonnier de droit commun. Il est utilisé comme palefrenier aux écuries royales et à toutes sortes de gros travaux. Il est séparé de ses compagnons et incarcéré dans ce cachot aérien.

Il meurt après six ans de captivité et son cadavre est accroché aux créneaux de Bab Seba pendant trois jours avant d'être enterré dans la muraille d'un bordj dans le jardin de Boujeloud.En août 1471, à l'occasion d'une autre bataille, le roi Alphonse V obtient la restitution des restes de Ferdinand en échange de la libération de la femme et des enfants du souverain de Fès.



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Re: La MAKINA
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 29 septembre 2013 00:20:49

Façade de la Makina telle que réalisée par la mission militaire italienne sous la direction du major Campini

Une des grandes baies a été utilisée pour la porte d'entrée et les deux contreforts ont été surélevés et ornés d'une grappe de boulets en pierre. Une corniche – qui déplaisait beaucoup à Lyautey- couronne l'ensemble.

Une corniche de même style couronnait aussi la porte de Boujeloud dite "Porte des Français" (au bout de l'avenue des Français), permettant l'accès à l'esplanade de Boujeloud. Lyautey fit enlever cette corniche.

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1 modifications. Plus récente: 13/01/14 23:16 par jpb.

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Re: La MAKINA
Envoyé par: sgharnaoui (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 7 juin 2014 13:39:59

Bonjour Georges-Michel,

... cela me fait plaisir de retrouver ta trace, et il est encore question de l'histoire de Fès...
En fait, je suis sur ce site pour essayer d'écrire au Président, mais je ne trouve pasla possibilité d'établir le contact avec lui. J'ai cessé de "collaborer" avec les "anciens du Maroc" et suis parti sur la pointe des pieds pour ne pas nuire à la webmaster, puis, avec un ami, nous avons créé un site pour scanner des livres anciens sur le Maroc et faire connaitre ce prestigieux passé. Aujourd'hui, sur "ce Maroc bien aimé" je scanne le livre d'Hubert-Jacques "Les journées sanglantes de Fès, 17-18-19 Avril 1912, et je cherche des photos, cartes postales, ... pour imager ce texte dense et dur parfois.
Qui peut m'aider ??? Merci d'avance.

Paul CASIMIR
p.a.casimir@free.fr
06.14.08.52.80

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Re: La MAKINA
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 7 juin 2014 21:09:41

Bonsoir Paul,

je t'envoie des scans de cartes postales sur les évènements de Fès et à bientôt au téléphone

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Re: La MAKINA
Envoyé par: sgharnaoui (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 15 juin 2014 21:53:30

Bonsoir Georges,

Et merci, scans reçus et à ton bon cœur pour d'autres documentes...

Pour rester dans ce sujet de la Makina il en est bien sur question, ainsi que du Major Campini, dans le livre d'Hubert-Jacques...

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Re: La MAKINA
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: sam. 5 décembre 2015 19:26:22

La construction de la Makina

(article de Marcel Bouyon Courrier du Maroc 23 septembre 1934)


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"La destruction du barrage de la Makina m’a incité à rechercher la date de sa construction ainsi que son utilisation.

Un écusson sur la grande porte de la Makina, donnant sur le Mechouar, porte la date de 1308 correspondant à l’année 1890.

Ce fut donc sous le règne de Moulay el Hassan, que la Makina fut construite.
J’ai vainement cherché dans le « Kitab el Istiqsa » trace de cette création qui était cependant d’importance pour l’époque, mais cet historien - c’était plutôt un journaliste chargé de la critique locale - n’en dit pas un mot.
Rien également dans le livre de La Martinière « Souvenirs du Maroc ». Dans le bouquin d’Henri Gaillard « Fès - Une ville d’Islam » je trouve tout simplement cette indication : « Les travaux que Moulay Hassan effectua au Dar el Maghzen furent considérables. Presque tous les palais furent réparés et reconstruits, notamment celui de Lala Amina auquel il adjoignit une mosquée privée construite selon ses indications. Le Parc du Palais fut augmenté de deux immenses enclos : l’Aguedal et le nouveau Mechouar. Enfin il fit construire près de Bab Segma, à l’entrée de Fès-Djedid la fabrique d'armes actuellement dirigé par des officiers italiens et pour laquelle il détournera une partie de l’Oued Fès ».

Voici donc tout ce que nous possédons sur l'histoire de la Makina. Mais cette création étant relativement récente l'on peut faire appel au témoignage des anciens : c'est ce que nous allons faire.

Monsieur Scovasso, qui occupa, avec distinction, l’ambassade d'Italie à Tanger, pendant le règne de Moulay Hassan, persuada le sultan d'envoyer quelques jeunes gens en Italie pour y faire leur instruction dans le métier des armes et surtout de la fabrication des armes.

C’est àl a suite de cet essai, pourrait-on dire, que le sultan Moulay Hassan décida de faire construire une fabrique d'armes et des ateliers de la Monnaie. Ce fut une mission italienne sous la direction du colonel Brigoli qui fut chargée de ce soin et nos concitoyens se souviennent de son dernier représentant M. Campini.

Cette réalisation demanda sept ans et ce fut le père de Si Driss el Mokri l'actuel Mothasseb qui fut chargé de la fourniture des matériaux : chaux, sable, briques, bois …, etc… et pour lesquels des réquisitions régulières des corporations avaient été ordonnées par Sa Majesté. Les machines débarquées à Larache arrivèrent à Fès portées à dos de chameaux et certaines ne mirent pas moins de six mois pour faire le voyage.

Bref, après sept ans de patients efforts, la Makina fut inaugurée en 1308 de l’Hégire. De grandes fêtes eurent lieu auxquelles participèrent le Maghzen, les notabilités fassies ainsi que les caïds de l’extérieur.

En présence du sultan et de ses invités toutes les machines furent mises en marche, des armes furent fabriquées, des cartouches chargées et les pièces de monnaie fondues à l'effigie de Moulay Hassan ; dans le parc attenant à la Makina où un stand était installé l’on tira à la cible ainsi qu'au canon ; les vizirs furent invités à montrer leur adresse et ce fut paraît-il, le ministre de la guerre qui fît le plus mauvais carton … et Sa Majesté le meilleur.

Le soir un feu d'artifice fut tiré du haut des tours … Sa Majesté satisfaite des résultats de sa fabrique d'armes distribua des cadeaux aux membres de la mission, fit faire des libéralités aux cheurfas ainsi qu'aux pauvres de la ville afin que tout le monde fut dans la joie. Ceci se passait en 1890 de notre ère."

La photographie aérienne ci-dessus permet de voir les bâtiments de la Makina à droite de l'ancien aqueduc qui allait de la porte de Bab Seba à Bab Segma et qui a un temps été transformé en chemin couvert entre les 2 portes avant de servir de façade à la Makina

Pièces jointes: 002 Méchouar et Makina.jpg (451.1KB)  
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Re: La MAKINA
Envoyé par: carole (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 6 décembre 2015 11:06:52

Merci Georges pour cette belle photo aérienne.
L'article parle de la date de 1308 sur l'écusson au dessus d'une porte donnant sur le méchouar.
Ton post du 29 septembre donne à voir l'ouvrage réalisé par Campini.
S'agit-il de la porte que l'on voit l'autre côté au fond en haut surla gauche de la photo aérienne ?

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Re: La MAKINA
Envoyé par: georges-michel (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 6 décembre 2015 15:13:37

Sur cette photo on ne voit pas la porte de la Makina qui est à droite "sous" le rempart/aqueduc qui borde à droite la cour du Mechouar. C'est bien la porte de la Makina qui est sur la carte du 29/09/13

Au fond à gauche, la porte dont tu parles est Bab Seba (souvent appelée porte de Bab Dekakken) qui a trois ouvertures quand on vient de Fès-Jdid. De l'autre côté de cette porte il y a une petite placette ( qui est en fait un pont fortifié) située entre Bab Seba et Bab Dekkaken (la vraie) qui est une des entrées du Palais Royal.

Sur la photo on distingue sur le côté gauche de la placette un rempart percé de deux portes qui permettent d'aller vers la grande rue de Fès-Jdid. On aperçoit - si on regarde bien ! - presque dans le prolongement de la façade de la Makina, après la placette une zone grisée qui représente la couverture en roseaux de la grande rue de Fès-Jdid qui à l'origine allait tout droit jusqu'à la porte de Bab Segma (en bas de la photo à gauche). Ce sont les aménagements du Palais royal qui ont modifié son trajet.

On ira voir sur place au prochain voyage à Fès !!

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Re: La MAKINA
Envoyé par: carole (Adresse IP journalisée)
Date: dim. 6 décembre 2015 18:09:03

Merci, Georges, de ces précisions.
Dans mon souvenir, il me semble que la Makina a abrité un temps (dans les années 60) une fabrique de brocart...

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